Dans un bref manuscrit reproduit en Une par l’hebdomadaire Al Ousbouâ, un groupe dénommé "Assaïqa" - qui se présente comme dissident du groupe intégriste Assirat Al Moustaqim mis en cause dans les attentats - revendique la préparation de trois opérations en assurant que leur exécution n’a pas eu lieu selon le plan prévu.
"Tuer des innocents parmi les musulmans et les gens du Livre ne faisait pas partie de nos objectifs", affirme cette organisation inconnue, assurant que son commando mis en action le 16 mai était constitué de seulement sept membres.
Les cinq attaques-suicides de Casalanca ont été perpétrées par quinze kamikazes, dont douze ont péri.
Le texte précise les objectifs visés : "tuer un magistrat à la Maison d’Espagne, par balles et non à l’aide d’explosifs", "attaquer à l’explosif le centre juif vide - un message" et "tuer tous les éléments des services américains et marocains qui étaient à l’hôtel, en jetant sur eux des bombes et en faisant exploser une voiture piégée".
La lettre n’explique pas l’apparition d’autres terroristes que ceux revendiqués et ne mentionne pas les deux autres cibles attaquées le 16 mai - un restaurant italien face au consulat de Belgique et un ancien cimetière juif.
Le plan a été "changé" au dernier moment par le "chef du commando" qui "travaillait pour le compte des services marocains", affirme la lettre. "Il a changé le plan comme le voulait son maître", ajoute ce texte, désignant nommément un haut responsable sécuritaire marocain.
La lettre manuscrite, datée du 26 mai, a été écrite sous la dictée par un "petit enfant", à titre de "précaution", précise le texte reçu par le directeur de Al Ousbouâ.
AFP