
Depuis mars 2023, le Maroc n’a plus fait d’incursion sur le marché financier régional. Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, évoque l’éventualité de son retour sur ce marché.
Un fonds privé maroco-koweito-emirati pour l’investissement dans les secteurs de l’énergie, l’eau, les télécoms et les transports au Maghreb, a été constitué la semaine dernière à Casablanca.
Maroccan infrastructure Fund (MIF) est doté d’un capital de 90 millions d’euros, dont 80% a déjà été débloqué, est le premier fonds privé dédié aux infrastructures.
Le capital est composé pour le moment par la Banque Européenne d’Investissements (100 millions de Dhs), les fonds koweitiens Ajlal (200 Mdh) et CMKD (100 Mdh), la compagnie émiratie Somed (50 Mdh), et de cinq sociétés marocaines : deux mutuelles agricoles Mamada et MCMA (50 Mdh chacune), les compagnies d’assurances Wafa assurance (100 Mdh) et CNIA (50 Mdh), la Caisse de retraites CIMR (50 Mdh) et Attijariwafa Bank (50 Mdh).
Plusieurs autres investisseurs sont prêts à injecter les 200 Mdh restants pour boucler le fonds. Si 85% du fonds seront dédiés au Maroc, le reste sera déployé en Algérie et en Tunisie.
Ce fonds sera géré par Morrocan Infrastructure Management détenu à parts égales par Attijari Invest, une filiale Private Equity du groupe Attijariwafa Bank et la société américaine Emerging Markets Partnership Africa, un des leaders mondiaux du capital-risque sur les marchés émergents.
Lancé pour une durée de 10 ans, le MIF doit débloquer le milliard de dirhams en cinq ans. Aucun projet ne doit absorber plus de 15% des fonds et l’investissement ne doit pas durer plus de 7 ans. Sa rentabilité doit se situer entre 15 ou 20%.
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