"M. Basri a fait une chute brutale dans une rue parisienne, et a été admis à l’hopital Cochin, où on a diagnostiqué une crise cardiaque, et son état est grave", a précisé M. Brahim Oulcheh.
Né à Demnate, près de Marrakech, grande figure de la vie politique marocaine depuis un demi-siècle, M. Basri a été condamné au total quatre fois à mort, le plus souvent par contumace, avant de profiter de l’amnistie de 1994, décrétée par Hassan II. Il était rentré au Maroc en 1995".
M. Basri, qui s’est lancé jeune dans la politique, condamné à la prison, -à Kénitra, près de Rabat- dont il s’était évadé du temps de la colonisation, était l’interlocuteur privilégié du roi Mohamed V, en tant que président du Conseil national de la résistance.
Mmebre au départ de l’Istiqlal (nationaliste), il créa en 1958 l’USFP, avec notamment Mehdi Ben Barka, enlevé en France en 1965 et l’ancien Premier ministre Abderrahmane Youssoufi.
En tant que directeur du journal At Tahrir, il fut le premier prisonnier d’opinion du Maroc indépendant.
Libéré, il fut en 1963 condamné à mort, en même temps que Ben Barka -ce dernier l’étant par contumace. Basri, qui entra alors en clandestinité à l’étranger, notamment en France et au Moyen-Orient, où il se lie à tous les dirigeants arabes, en particulier les progressistes, fut grâcié en mars 1965, mais fut condamné à mort à nouveau en 1971, 1972 -accusé d’avoir participé au coup d’Etat manqué du général Mohammed Oufkir-, et 1973.
afp