Une étudiante voilée a été victime de propos racistes de la part d’une intervenante du jury lors d’une soutenance de fin d’année à l’Université Paris-Dauphine.
Dans un climat socio-politique où la communauté musulmane est stigmatisée en France, l’Union des Démocrates musulmans français (UDMF) n’entend pas baisser les bras. Au contraire, malgré les accusations de "communautarisme" dont il est accablé, le parti qui se targue de son score non négligeable réalisé aux européennes, compte présenter une cinquantaine de candidats aux élections municipales de mars prochain.
A toutes ces voix qui s’élèvent pour interdire "les listes communautaires". Nagib Azergui oppose une réponse sans détours : "l’UDMF n’en est pas une".
Le Président de l’Union des Démocrates musulmans français (UDMF), au micro de BFMTV, reconnaît que sa "force politique" doit "travailler sur le fait d’intégrer tout un pan de la communauté nationale qui a été beaucoup discriminé ces dernières années", à savoir les musulmans.
Dans un climat de plus en plus islamophobe, le défi qui s’impose au parti est grand : "Beaucoup de personnes buguent par rapport au mot musulman", a confié Nagib Azergui à BFMTV, sans pour autant s’avouer vaincu. Son parti, qui revendique actuellement 900 adhérents, se réclame "non confessionnel, laïc et profondément républicain".
Déjà, aux élections européennes de mai dernier, l’UDMF a obtenu la confiance de 29.000 électeurs, soit 0,13% des suffrages exprimés.
Quelques avancées engrangées à l’échelle locale ont permis au parti de conforter ses bases avec, notamment, 7,43% des voix à Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), 6,77% à Mantes-la-Jolie (Yvelines) et jusqu’à 40% dans un bureau de vote de Maubeuge (Nord).
Des scores qui, d’après les spécialistes, font comparer le parti à un "microphénomène", rapporte la même source.
"Le problème, c’est que le mot "musulman" renvoie aujourd’hui au prisme du communautarisme, du danger, du sectarisme. On parle beaucoup de vouloir censurer l’UDMF sans nous laisser la possibilité de nous exprimer sur ce sujet", se désole Nagib Azergui.
C’est en 2012 que l’UDMF a vu le jour dans l’espoir de vouloir "faire parler la majorité silencieuse des musulmans", a confié au Parisien, Kamal Moumni, premier candidat du parti aux municipales de 2014.
Ces articles devraient vous intéresser :