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L’éditeur de jeux vidéo Ubisoft présentera, lundi 1er septembre, deux jeux développés à 100% au Maroc. C’est la première fois que l’éditeur a fait confiance à son studio local pour développer intégralement un jeu. Mieux, il s’agit de deux licences phares de l’éditeur, à savoir « Prince of Persia 3 » et « Rayman raving rabbits », qui seront lancés sur le marché durant la période de Noël. Ces jeux ont nécessité respectivement 9 et 18 mois de développement et deux équipes de 40 personnes chacune.
Cette sortie fera date, puisque, jusque-là, le Maroc ne développait que des jeux destinés à la console Nintendo DS. Il s’agit généralement d’adaptations d’un jeu préexistant sur une autre console vers la Nintendo DS. Le studio est ainsi entré dans une phase de création de manière quasi-autonome, même si « 95% des plus grosses ventes de l’industrie sont des suites de licences préexistantes », explique Cyril Vermeil, general manager de l’antenne marocaine de l’éditeur.
Ubisoft ouvre un campus en octobre
Pour l’avenir, les objectifs sont ambitieux. « Le studio de Casablanca est encore un studio de taille moyenne. Lorsque le programme de recrutement aura abouti, il devrait atteindre la taille critique pour un studio de développement de jeux vidéo », explique le general manager. Lorsqu’on sait que le développement d’un jeu vidéo coûte entre 11 et 22 MDH, chaque lancement est un « quitte ou double » économique. Raison pour laquelle Ubisoft a ouvert à Casablanca un campus destiné à la formation de développeurs, designers et divers profils dans l’industrie du jeu vidéo.
Le campus, qui démarrera effectivement le 13 octobre, accueillera une première promotion de 70 professionnels des jeux vidéos et des films d’animation. « Aujourd’hui, l’objectif est de former des créatifs disposant d’une méthodologie et d’une réflexion rationnelle dans le développement de jeux, qui était jusque-là très intuitif », explique Abdelwahed Benyahya, lead designer du jeu « Prince of Persia 3 ». Ce sont ces qualités qui font la force des jeux japonais.
Le campus est conçu comme un vivier dans lequel l’éditeur puisera des talents qui, pour leur formation, bénéficient de l’expérience de compétences marocaines. Celles-ci, à l’image de Abdelwahed Benyahya, ont dix années d’expérience dans les jeux. Cependant, l’éditeur ne va pas se détourner du potentiel présent dans le pays, puisqu’il organise un concours national de créativité pour le recrutement de talents.
Source : La vie éco - Noredine El Abbassi
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