Abdelouafi Laaftit, ministre de l’Intérieur, travaille à mettre fin aux tensions persistantes entre les chauffeurs de taxis, qui dénoncent « une concurrence déloyale », et les opérateurs de VTC, qui réclament une légalisation de leur activité.
Le projet du tramway de Casablanca prend forme. Lentement. En effet, pour les usagers, ce chantier tarde à venir, comparé à Rabat. « Ce n’est pas une chose que l’on peut réaliser en claquant des doigts », souligne une source proche du dossier. Et d’ajouter que « le projet se concrétisera ».
Ainsi, à terme, la capitale économique devrait avoir quatre lignes de tramway, une ligne de métro (21 km) et une autre ligne de RER (réseau express régional) d’une longueur de 63 km. « La première ligne sera mise en service sur l’axe Sidi Moumen-Hay Hassani », conclut le rapport technique de la ville. Un rapport qui a été présenté fin mars dernier et qui annonce le lancement des premiers travaux pour 2009. Le planning a été arrêté par le comité de pilotage en accord avec le bureau d’études et le maître d’ouvrage.
Par ailleurs, l’ouverture d’autres lignes est à terme au programme. Ainsi, la zone de Sbata sera reliée au centre-ville, soit un parcours de 11 km. La capacité de transport sera de 8.200 personnes par jour. Le segment Moulay Rachid/Corniche a été aussi analysé. Un trajet de 18 km et d’une capacité de 9.600 passagers, a été défini. Une autre ligne de 29 km est prévue entre Sidi Moumen et Lissasfa. Celle-ci offre une capacité de transport de 18.000 usagers en heure de pointe.
Rappelons que c’est la ligne Sidi Moumen Hay Hassani qui sera lancée en premier. Tracée sur 27 km, celle-ci pourra transporter un maximum de 19.000 voyageurs aux heures de pointe. « C’est un corridor dont la fréquentation journalière est de 200.000 à 380.000 passagers », indique un cadre de la mairie.
Les critères qui ont poussé les responsables casablancais à faire ce choix ne manquent pas. Primo, c’est une ligne qui dessert un volume important de population et traverse des équipements publics générateurs de déplacements : gares, quartiers des affaires, hôpitaux, universités, etc. Secondo, l’axe retenu a aussi l’avantage de permettre une couverture géographique très large en desservant les plus grands quartiers de l’agglomération tout en permettant son intégration dans un réseau maillé à terme. L’autre argument qui milite pour la ligne Sidi Moumen Hay Hassani est que « cet axe est un vecteur économique et touristique, car il offre aux usagers la grande fluidité des déplacements entre les grands projets urbains, les pôles économiques et touristiques », affirme un élu au conseil de la ville. Une quarantaine de stations jalonneront l’ensemble du tracé. En ce qui concerne le matériel roulant, la ville a prévu près de 40 rames de 60 m de long. « Le lancement des appels d’offres est prévu pour juin prochain », affirme un élu au conseil de la ville. La mise en service de la première ligne est annoncée pour 2012.
Source : L’Economiste - Ali Jafry
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