Des associations locales de la province d’Al Haouz ont sollicité Rachid Benchikhi, le gouverneur de la province, pour qu’il interdise la culture de pastèques et de melons.
Ces dernières années, les contingents de travailleurs saisonniers envoyés en Europe ne cessent d’augmenter. Ces derniers sont essentiellement recrutés dans le secteur agricole. Selon les statistiques de l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec), 5.115 emplois saisonniers ont été créés en 2007 contre 330 en 2003.
Pour réglementer la procédure de déplacement des travailleurs marocains, un projet de partenariat dans ce sens a été signé en 2005 entre l’Union européenne et l’Anapec. Ce chantier, qui s’inscrit dans le cadre du projet Meda II, sera financé par l’UE à hauteur de 5 millions d’euros, soit près de 55 millions de DH. Pour faire le point de l’état d’avancement de ce projet, une table-ronde a été organisée, vendredi dernier à Rabat, en présence de Jamal Aghmani, ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, et des représentants de la délégation de la Commission européenne au Maroc.
Selon les données de l’Agence, ce dispositif a permis, jusqu’à présent, à près de 8.000 travailleurs marocains d’obtenir un emploi en France ou en Espagne. Cette dernière accueille dans ses champs plus de 90% des saisonniers nationaux. Notamment des femmes qui affichent un taux de retour de 95 %.
Hafid Kamal, directeur de l’Anapec, rappelle qu’en 2007 plus de 5.000 personnes ont été employées à la cueillette des fraises dans la province de Huelva. « Pour la campagne 2007/2008, les recrutements devraient toucher près de 12.000 personnes », ajoute-t-il. Toujours dans les régions sud de L’Espagne, des efforts sont déployés pour étendre l’opération de recrutement à d’autres secteurs comme la restauration, l’hôtellerie, le BTP et les services. Cette concentration des contingents de main d’œuvre dans la péninsule ibérique a été quelque peu pointée du doigt. « Le protocole d’accord signé avec l’Italie est entré en vigueur en juillet dernier, les patrons italiens devraient commencer leur campagne de recrutement », répond Kamal. Mais pour le moment, l’Anapec ne dispose pas d’offres d’emplois précises sur ce nouveau marché. Par ailleurs, des accords sont en cours d’étude avec le Portugal ; ce qui devrait diversifier l’offre en matière d’emplois.
Source : L’Economiste - Nour Eddine El Aissi
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