Les sommes envoyées à leurs familles restées au pays par les immigrés travaillant en France sont évaluées à plus de 8 milliards d’euros par an, soit l’équivalent de l’aide publique tricolore au développement. Au Sénégal, cela représente 20 % du PIB et au Maroc 9 %.
Or les banques et institutions spécialisées qui effectuent ces transferts font payer très cher leurs prestations. Les frais qu’elles réclament peuvent atteindre 20 % de sommes envoyés. Une ponction qui ressemble à un vrai racket !
Informer et comparer
D’où le site Internet que va prochainement mettre en place le ministère de l’Economie et des Finances afin d’informer les immigrés sur les tarifs bancaires pratiqués qui seront en permanence actualisés. Ils pourront ainsi comparer ceux des Caisses d’épargne, de la Société générale, la Banque postale, la caisse nord-est du Crédit agricole, Western Union et Moni Gram. Dans un premier temps, cinq destinations sont concernées : le Maroc, la Tunisie, le Sénégal, le Mali et les Comores. Puis viendront l’Algérie, le Bénin et le Congo. Et d’autres pays suivront.
Enfin, dans une sorte de lexique, ce site fournira des éléments facilement compréhensibles sur les règles juridiques et les termes employés. A Bercy, on précise que ce service sera utile à la fois aux immigrés et aux pays destinataires de ces fonds.
France Soir - Alain Vincenot