Au Maroc, une autre forme d’hébergement prospère au détriment des hôtels. Il s’agit des locations d’appartements touristiques qui ont pignon sur rue.
Il y a comme un air d’essoufflement qui plane sur le secteur hôtelier. En général, il semble bien que le Maroc accuse une sérieuse baisse, notamment vis-à-vis de la France, son principal marché émetteur. Selon le l’association des voyagistes français, la Tunisie a progressé cet été (août-octobre) de 5,8% comparativement à la même période de l’année précédente, alors que le Maroc a chuté de 14,3%.
Mais attention, il ne s’agit là que des packages comprenant avion et lits d’hôtels, qui ont perdu du terrain en raison de l’arrivée en masse des compagnies low-cost sur le Maroc. En effet, selon un hôtelier de Marrakech, « c’est un peu de notre faute, car en subventionnant les compagnies low-cost et en passant des accords avec les TO, ces derniers ne se sentent plus obligés d’envoyer des vols charters qui, faut-il le rappeler, combinent sièges d’avions et lits d’hôtels ».
Mais est-ce là la seule explication ? Peut-être pas tout à fait, car pour une ville comme Marrakech, les prix pratiqués ne sont pas à la portée de tout le monde, même pour une certaine clientèle européenne. En d’autres termes, Marrakech est devenue une ville chère, non seulement pour ce qui est de ses hôtels, mais aussi pour tous les services liés au tourisme (restauration, transport, etc.). Par exemple, « presque aucun taxi n’acceptera de vous conduire dans la nouvelle zone touristique de l’Agdal à partir du centre-ville, si vous ne consentez pas à payer le double de la course », souligne un résident.
Tanger : après l’euphorie le calme
Malgré tout, les grandes enseignes hôtelières de cette ville affichent des taux d’occupation intéressant pour la fin de l’année. Ainsi, les hôtels d’Atlas hospitality, la chaîne de Royal Air Maroc, frôlent les 80%. Il en va de même pour les autres hôtels, surtout grâce à la ruée des nationaux vers la ville à cette occasion.
Ce qui est valable en fin d’année pour Marrakech ne l’est pas du tout pour Tanger. La capitale du Nord a un peu le souffle coupé par l’échec de sa candidature à l’exposition universelle, et comme l’explique Mustapha Boucetta, le président du Conseil régional du tourisme (CRT), « la ville accueillera pour le Nouvel an, les nationaux qui n’auront pas trouvé de chambres à Marrakech ».
A Casablanca, ville de passage, les fêtes de fin d’année ne vont pas trop modifier les taux d’occupation. Par contre, l’on compte bien booster les recettes avec les programmes spécifiques (dîner et autres animations) concoctés pour la Saint Sylvestre (31 décembre). Du côté d’Agadir pour laquelle cette période correspond à la belle saison du point de vue climatique, la plupart des hôtels affichent complet pour le Nouvel an. En revanche, les professionnels attendent janvier et février avec une certaine appréhension. Les premiers indices révèlent qu’ils s’annoncent moins bons que l’année dernière.
La vie éco - M.M.
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