Qui a dit que le Maroc était en crise ?, les villes côtières affichent complet et ne peuvent absorber plus de touristes. A Fnideq, Mdiq, Martil, Al Hoceïma, Nador, Saidia, El Jadida et Agadir, la nuitée dans une petite chambre d’hôtel peut atteindre jusqu’à 1000 DH, et un simple petit appartement équipé y est loué à partir de 700 DH la journée, contre moins de 300 DH en juin dernier.
Même les hôtels 5 étoiles sont submergés par les touristes locaux. A Saïdia par exemple, tous les hôtels classés de la station balnéaire, soit 3500 lits, sont complets du 12 août au 8 septembre.
Des professionnels du tourisme contactés par Bladi.net, affirment que les touristes sont essentiellement des nationaux et des ressortissants marocains résidant à l’étranger. Les vacances écourtées par le mois de Ramadan, sont en partie à l’origine de ce grand rush.
Dans l’oriental, les prix de certains produits alimentaires ont pratiquement doublé, nous affirme une source locale, selon laquelle la région est aussi en panne de carburant. D’après l’Economiste, les automobilistes font les files devant les stations d’essence pendant plus d’une heure pour pouvoir s’approvisionner.
Certains Marocains ayant fait leurs réservations dans les hôtels via Internet ont été surpris d’apprendre que leurs chambres ont été offertes à des touristes qui ont payé plus, d’autres louent des garages pour la nuit, ou dorment dans leurs véhicules et dans les jardins publics.
Parmi les déçus des vacances, il y en a qui ont rebroussé chemin avec la ferme volonté de s’offrir l’été prochain des vacances en Turquie ou en Espagne. Les prix y sont beaucoup moins chers qu’au Maroc et l’offre abondante.
Si le Maroc compte attirer 20 millions de touristes à l’horizon 2020, comment se fait-il qu’il n’arrive pas encore à absorber la demande locale ? s’interrogent plusieurs professionnels contactés par Bladi.net.
"Même l’infrastructure routière n’est pas adaptée aux ambitions touristiques marocaines", poursuit la même source, selon laquelle, "les autoroutes et les routes menant vers les villes à vocation touristique, sont presque bloquées à longueur de journée depuis le lendemain de l’Aïd Al Fitr... .