Le projet de développement et d’expansion de l’aéroport Ibn Batouta, vise à contribuer au développement touristique et économique de la ville de Tanger. La commune apporte une contribution financière.
Marrakech a pris une longueur d’avance mais ses capacités d’accueil restent limitées. Casablanca se contente des courts séjours faute de grands espaces d’exposition.
Peut mieux faire ! C’est l’appréciation qui sied quand on évoque le tourisme d’affaires au Maroc. Il s’agit en effet du segment de loin le plus rentable, mais qui n’est ni bien cerné ni accompagné. Autrement dit, il ne dispose pas encore de structures d’organisation et de promotion dédiées. A l’exception de quelques agences spécialisées basées pour la plupart à Marrakech, le Maroc n’a pas encore, à l’instar d’autres pays, ce que l’on peut appeler son « Morrocan Convention Bureau », sorte d’organisme chargé de promouvoir le segment. Cette absence est liée, selon un responsable du CRT (Conseil régional du tourisme) de Marrakech, au fait que l’activité se développe uniquement à Marrakech et, dans une moindre mesure, à Casablanca.
Il est vrai que cette dernière draine une masse importante de touristes d’affaires. Il s’agit souvent de courts séjours individuels ou collectifs qui sont le fait de multinationales qui y ont leurs filiales, ou encore de participants à des foires internationales. Du reste, la capitale économique ne dispose pas encore vraiment d’infrastructures dédiées à des événements de grande envergure, à l’exception du centre de l’Office des changes. Résultat : elle se contente d’opérations qui peuvent « tenir » dans les salles des grands palaces.
Chaque client dépense 150 à 200 euros par jour
Ainsi, Marrakech apparaît comme un cas unique. Mais si la capacité offerte (34 000 m2 disponibles dans trois salles de congrès et les grands hôtels) est suffisante, elle a du mal à répondre à toutes les demandes en raison des dates demandées. Selon le CRT, le tourisme d’affaires avec ses trois créneaux (congrès, incentives et événementiel) représente entre 12 et 15% du total des arrivées et des nuitées. L’incentive se taille la part du lion avec 70% du segment, contre 20% pour les congrès et 10% pour l’événementiel. La durée moyenne de séjour pour ce genre de tourisme est de 4 jours avec une dépense journalière par personne, hors hébergement et avion, comprise entre 150 et 200 euros (entre 1 650 et 2 200 DH).
Les clients de l’incentive qui choisissent Marrakech proviennent des marchés français, italien, espagnol et, depuis peu, du marché britannique. Les secteurs d’activités les plus présents sont la santé (médecine et pharmacie), les banques et assurances, les TIC (technologies de l’information) et l’agroalimentaire.
Pour attirer la clientèle, les agences marocaines travaillent avec leurs homologues des pays émetteurs mais, remarque un responsable dans une agence d’événementiel, « de plus en plus de grandes entreprises européennes ont désormais des cellules incentives dans leur département des ressources humaines ». Il ajoute que des demandes émanent de plus en plus des entreprises marocaines, publiques ou privées, pour des séminaires de formation, des conventions ou des week-ends de motivation pour leur personnel, à tel point qu’il devient de plus en plus difficile de se loger à Marrakech en fin de semaine.
La vie éco - M.M.
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