Arrêté en février 2016 à Essaouira, cet ingénieur a toujours clamé son innocence et plusieurs ONG de défense des droits de l’homme s’étaient mobilisées pour dénoncer le manque et la faiblesse des preuves à son encontre. Le soutien le plus médiatique est venu de la part de l’Ex-Garde des Sceaux Christiane Taubira qui s’était élevée contre la Justice marocaine.
Thomas Gallay a été arrêté au même temps que huit autres personnes lors d’une vaste opération anti-terroriste menée par la police marocaine. On lui reproche, selon l’enquête de police, d’avoir donné 70 euros à l’un des mis en cause dans cette affaire.
En première instance, l’homme avait été condamné à une peine de six ans de prison ferme et la Cour d’appel de Salé a finalement décidé de réduire la peine à quatre ans de prison.
« Si ce n’était que nous, on pourrait dire qu’on est dans notre rôle, mais tous les observateurs de ce dossier et du respect des droits de l’homme, dénoncent l’accusation qui a été perpétrée à l’encontre de Thomas, qui n’a rien à faire dans ce dossier. Et à travers un procès qui n’en est pas un, où l’on n’a pas respecté les droits de l’homme et on a piétiné la défense », s’est emporté son avocat qui avait demandé au juge de pouvoir plaider en français lors de l’audience.