Feu Hassan II disait de lui : "Thami El Glaoui représentait cette féodalité anachronique, férocement égoïste et capable de tout pour défendre ses privilèges".
Thami El Glaoui n’avait en effet pas hésité à mettre à feu et à sang les tribus rebelles du Haut Atlas et de Marrakech au début du siècle dernier, afin de mieux asseoir son pouvoir et étendre son autorité sur un tiers du Maroc.
Nommé pacha de Marrakech par un dahir du sultan Moulay Youssef en 1912, Thami El Glaoui est à l’origine en 1953 d’une pétition exigeant le départ de feu Mohammed V, signée par la majorité des pachas et des caïds du Maroc.
Au sommet de sa gloire dans les années 1930 et 1940, grâce notamment à la bénédiction de la France, le Pacha de Marrakech présidait à la destinée d’un véritable empire financier, dont l’Omnium nord-africain, l’ancêtre de l’ONA, la CTM et des dizaines de milliers de hectares de terres agricoles. Quand l’emprise des Français sur le Maroc commença à faiblir, le Pacha de Marrakech recommanda à la France de "retailler le protectorat" pour qu’il survive.
Aujourd’hui, les fils du Pacha surnommé "le seigneur de l’Atlas", tentent de laver sa mémoire. Contrairement à leur père, ils sont bénis par la famille royale marocaine. Abdessadek El Glaoui, auteur de "Le ralliement, le Glaoui, mon père", a été président de la Cour des Comptes et a occupé plusieurs hautes fonctions sous feu Hassan II.
Hassan El Glaoui a lui été chargé de mission spécialisé dans le golf, de feu Hassan II. Aujourd’hui, il est l’un des artistes peintres préférés du Roi Mohammed VI.
Il y a près d’un an déjà, Al Jazeera avait annoncé la réalisation d’une série de films documentaires sur le Maroc, notamment sur la vie du défunt leader socialiste Mehdi Ben Barka et sur feu Hassan II.