Birmanie : rançon en crypto-monnaie pour libérer les otages marocains
Un des Marocains détenus au Myanmar, à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, a été libéré après que sa famille a payé une rançon de 8 000 dollars en crypto-monnaie....
La diplomatie marocaine s’active pour libérer les Marocains séquestrés et torturés par des groupes armés à la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar (Birmanie).
Au nombre de 14, ces Marocains, victimes d’arnaques à l’emploi dans le commerce électronique, ont été pris en otage par des bandes criminelles armées au Myanmar (Birmanie) alors qu’ils se rendaient en Thaïlande, confirme une source autorisée à Le360, assurant que la diplomatie marocaine fait tout son possible pour obtenir leur libération. « Le ministère des Affaires étrangères et des Marocains résidant à l’étranger suit de très près la situation », précise la source, indiquant que l’ambassade du Maroc à Bangkok a été instruite pour mener des démarches auprès des autorités thaïlandaises et myanmaraises.
La Direction des affaires consulaires et sociales du ministère des Affaires étrangères a échangé avec les familles des personnes séquestrées. L’ambassade de Thaïlande à Rabat les a également reçues le 2 mai dernier. Les autorités marocaines, thaïlandaises et myanmaraises mutualisent leurs efforts en vue de la libération de ces Marocains en captivité. Mais elles pourraient se heurter à plusieurs difficultés. Jusque-là, le lieu exact de détention des victimes reste une inconnue à résoudre. Mieux, la région concernée est contrôlée par des groupes rebelles armés. Les enquêtes ouvertes par les autorités judiciaires locales n’ont encore rien donné.
À lire : Marocains torturés en Thaïlande : réaction des autorités
Les mêmes sources font savoir que parmi les Marocains séquestrés, certains seraient des complices de ces réseaux criminels pour lesquels ils joueraient les recruteurs moyennant rémunération. D’autres auraient réussi à quitter les centres de détention contre paiement d’une rançon. Les victimes subissent des traitements inhumains et des menaces de mort, détaille-t-on. Outre les Marocains, des ressortissants d’autres pays africains sont aussi visés par ces séquestrations et chantages.
Le Groupe africain de Bangkok, dont est membre l’ambassade du Maroc, ainsi que des organisations internationales, y compris l’Organisation internationale de la migration, se réuniront prochainement « pour inviter le gouvernement thaïlandais à agir afin de faciliter la libération des ressortissants victimes de ce trafic humain au Myanmar ». De son côté, l’ambassade de Thaïlande à Rabat a récemment publié un communiqué pour exprimer la disponibilité des autorités thaïlandaises à « coopérer » avec celles du Maroc et des autres pays concernés par cette affaire.
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