Une cinquantaine d’individus ont été arrêtés mercredi au Maroc lors d’une importante opération visant des membres présumés de groupes djihadistes.
Sept personnes ont été déférées vendredi devant les juges d’instruction de Rabat et de Casablanca et inculpées pour la préparation "d’actes terroristes", en rapport avec les attentats du 16 mai à Casablanca, a-t-on appris de source judiciaire.
Trois suspects, intégristes présumés, ont été inculpés à Rabat. Le groupe "préparait des actes terroristes et tenait des réunions avec le Français Pierre Robert en vue de commettre des actes de sabotage dans différentes régions du royaume", a indiqué le procureur de cette ville.
Pierre Robert, 31 ans, converti à l’islam et accusé d’être devenu un "émir" intégriste au Maroc, avait été arrêté le 3 juin près de Tanger dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Casablanca.
Les trois suspects, a ajouté le procureur, "font partie de la Salafia Jihadia", un mouvement intégriste marocain interdit mis en cause dans les attentats du 16 mai qui ont fait 44 morts dont 12 kamikazes.
Le Français a été inculpé le 10 juin pour préparation d’actes terroristes dans différentes régions du pays. Le parquet le poursuit pour "constitution d’association criminelle, complicité dans l’atteinte à la sûreté de l’Etat, actes de sabotage et tueries dans diverses régions".
Quatre personnes, ont été également inculpées à Casablanca vendredi pour "complicité" dans les attentats du 16 mai. Le groupe, également membre de la Salafia Jihadia "commettait des agressions contre ceux qu’il qualifiait d’impies et était adepte de la violence".
Le procureur de Casablanca a indiqué qu’un premier procès des suspects impliqués directement dans les attentats doit s’ouvrir dans les "prochaines semaines".
"Ce procès sera juste, équitable et transparent et les droits des prévenus seront garantis conformément aux lois marocaines et aux conventions internationales", a-t-il affirmé.
L’enquête sur les attaques-suicides du 16 mai a conduit jusqu’à présent à l’inculpation de 131 personnes dans les milieux intégristes. Elles sont interrogées par des juges d’instruction près des tribunaux de Casablanca, Rabat et Kénitra.
AFP
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