Une cinquantaine d’individus ont été arrêtés mercredi au Maroc lors d’une importante opération visant des membres présumés de groupes djihadistes.
Le directeur du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), Abdelhak Khiame, a une nouvelle fois déploré l’absence de collaboration entre le Maroc et l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme.
Dans une interview accordée au magazine Jeune Afrique, Khiame a affirmé que ce manque est préjudiciable pour les deux pays et que cette collaboration est bien souhaitée et envisageable, appelant à dissocier « les questions politiques des enjeux sécuritaires ».
Et d’ajouter que les groupes terroristes comme Daech ont opté pour le Maghreb après leurs déconvenues en Irak et en Syrie. Pour le patron du BCIJ, le Polisario peut être considéré comme une organisation terroriste dans cette région, révélant que ses services ont « recensé plus d’une centaine de ses membres opérant au sein d’AQMI, avec laquelle ils ont été impliqués dans des attaques menées dans le nord de la Mauritanie ».
Par ailleurs, il a rappelé que le nombre de cellules terroristes démantelées au Maroc est en baisse ces dernières années, passant de 21 en 2015, à 19 en 2016 et seulement 9 en 2017. Concernant les combattants marocains ayant rejoint Daech, ils sont évalués à 1.668, mais les services de renseignement marocains ignorent aujourd’hui le nombre de tués.
« En revanche, tous ces individus sont connus de nos services et seront arrêtés s’ils tentent de rentrer au pays », a-t-il assuré.
Ces articles devraient vous intéresser :