Au Maroc, on ne badine pas avec la sécurité. « Au Maroc, l’état d’alerte est à son degré maximal … depuis toujours », affirme Khiame. Interrogé sur les personnes introduisant des armes au Maroc, le patron du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) promet la peine maximale.
« Les gens qui introduisent les armes au Maroc écopent de peines lourdes. C’est à dire allant jusqu’à 30 ans ou la perpétuité ». Cette législation répressive est combinée avec un système de renseignements reconnu partout dans le monde. Le directeur du BCIJ s’étonne d’ailleurs que les djihadistes de retour en Europe ne soient pas inquiétés par la justice alors qu’au Maroc, ils sont directement présentés à un juge.
« Au Maroc, quand ils reviennent, ils sont présentés directement à la justice. Ce qui n’est pas le cas par exemple dans plusieurs pays en Europe. Et ça c’est un vice de sécurité, sourit Khiame. Moi j’ai déjà parlé à des collègues en Europe, je ne citerai pas les pays. Pour ces gens qui reviennent des zones de tension, ils m’ont répondu que tant qu’il n’y a pas de renseignements selon lesquels ils ont rallié par exemple Daech ou un autre groupe terroriste, ils ne peuvent pas être inquiétés. Ca c’est grave. »