Dans la capitale burkinabé, le chef de la diplomatie marocaine a fait le déplacement avec le Directeur général des Etudes et de la documentation, Mohamed Yassine Mansouri, entre autres.
Dans sa présentation, Nasser Bourita a révélé que 393 attaques terroristes ont été commises en Afrique de l’Ouest, 109 en Afrique de l’Est et 74 en Afrique centrale. Selon le Ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, la région du Sahel et de l’Afrique de l’ouest est passée d’un mouvement terroriste, notamment, AQMI, en 2000, à une douzaine, actuellement.
A en croire le responsable marocain, Boko Haram est devenu maître dans la zone au point de perpétrer plus de 3.400 attentats depuis ces dix dernières années, causant ainsi 36.000 morts. Pis, rappelle-t-il, avec plus de 2922 morts qui ont été recensés suite à 912 attentats en 2018, la zone est passée à 4492 morts dans les cinq premiers mois de 2019.
Ces chiffres révèlent à quel point l’Afrique est en danger, nécessitant du coup une thérapie de choc pour contrer ce phénomène. A ce titre, le chef de la délégation marocaine, en attendant de trouver la recette miracle contre le terrorisme, a exposé les grands axes de la stratégie multidimensionnelle du Maroc contre le terrorisme et la radicalisation.
Selon Nasser Bourita, la vision tracée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à l’entame de son règne, repose sur l’approche « Coopérative et humaine ».
Certain que la CEDEAO est l’espace le mieux adapté pour gérer une approche structurée et mutualisée de la problématique sécuritaire du Sahel, le Royaume a émis le souhait que le Sommet extraordinaire de Ouagadougou soit le début d’une véritable re-mobilisation.
Ce souhait a certainement été pris en compte par les Chefs d’Etats présents au Sommet de a CEDEAO car, à l’issue des assises, les pays participants se sont engagés à mobiliser un milliard de dollars pour soutenir la lutte contre le terrorisme, soit 500 milliards de Francs CFA, en cinq ans.