
Le parquet de Valence spécialisé dans les délits de haine a requis trois ans de détention contre un homme accusé de diffusion d’informations mensongères sur les réseaux sociaux ciblant les musulmans, notamment Marocains.
Le procès du meurtrier d’un Marocain au cours d’une simple discussion dans la ville catalane de Tortosa commence lundi à Tarragone. Un tribunal populaire composé de sept hommes et de quatre femmes doit juger l’auteur de cet ignoble crime, Juan Alberto Gabarri Diaz, accusé d’avoir tué à bout portant le jeune marocain, Sellam Essabbab.
Les faits remontent au 30 août 2005, lorsque Sellam Essabbab, un jeune maçon âgé de 36 ans, voulait traverser une ruelle en plein centre-ville de Tortosa, près du chantier où il travaillait. Un chauffard a refusé de lui donner la priorité sur le passage pour piétons. Une discussion s’en est suivie entre les deux hommes.
Selon des témoins, le conducteur de la voiture a fait demi-tour, a sorti un pistolet semi automatique et a tiré cinq balles sur le ressortissant marocain, le tuant sur le coup.
Avant de prendre la fuite et se diriger vers la ville d’Almeria où il a été arrêté le 2 septembre 2005, le meurtrier du jeune Sellam va prendre la peine de se débarrasser de l’arme du crime en la jetant dans un fleuve de Tarragone.
Cette même arme sera retrouvée trois jours plus tard par la police. Le parquet général près de l’Audience Provinciale de Tarragone a requis 19 ans de prison pour le présumé meurtrier espagnol poursuivi pour assassinat et possession illicite d’armes.
La partie civile réclame quant à elle 25 ans de prison pour le meurtrier et une indemnisation de 250.000 euros pour les parents de la victime. Selon l’avocate de la famille Essabbab, le crime a été commis pour des
"motifs racistes" et de façon "préméditée et tout à fait consciente".
Consternés par l’assassinat de leur compatriote, les membres de la communauté marocaine à Tarragone avaient tenu à manifester leur colère en organisant plusieurs marches silencieuses pour dénoncer un crime raciste, d’autant que l’assassin de Sellam avait proféré des propos racistes à l’endroit de la victime avant de l’abattre.
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