Le Maroc ambitionne de faire renaître sa flotte commerciale des cendres. Pour ce faire, une délégation gouvernementale s’est rendue en Corée du Sud, à la rencontre du géant de la construction navale HD Hyundai Heavy Industries.
La concurrence entre les trois principales compagnies maritimes (Comanav , Comarit et IMTC) qui assurent la traversée entre Tanger et Algésiras fait rage. C’est à coup de promotions qu’elles cherchent à attirer les clients en cette basse saison.
Comarit a été la première à dégainer en offrant la gratuité pour les voitures particulières. Comanav a répliqué en affichant des tarifs promotionnels dégressifs en fonction du nombre de passagers de la voiture et IMTC a suivi dans le même état d’esprit. Mais quand on fait le compte, on se retrouve finalement avec des tarifs identiques : le prix de la traversée tourne autour de 400 DH par adulte et 100 DH par enfant de moins de 12 ans.
Certains transporteurs passent par Sebta pour éviter le problème
Ces promotions enchantent évidemment les particuliers. Mais il n’en va pas de même pour les compagnies internationales de transport routier de voyageurs. En effet, en choisissant une compagnie donnée, ils optent aussi pour des horaires qui ne correspondent pas forcément aux leurs. Ainsi, si à Tanger il y a un départ toutes les heures, ces départs ne se font pas de manière alternative entre les compagnies maritimes. Exemple : actuellement, les trois départs programmés à six, sept et huit heures du matin sont assurés par la Comanav. Du coup, les clients de Comarit doivent attendre 9 heures et ceux d’IMTC midi, pour le premier départ de cette compagnie.
Pour les départs d’Algesiras, le même problème se pose puisque c’est cette fois-ci Comarit qui assure les trois premiers départs du matin. A tel point qu’une compagnie comme la CTM a été, nous dit-on, obligée de changer les horaires de ses départs pour réduire le temps d’attente de ses clients. D’autres compagnies d’autocars préfèrent passer par Sebta.
Une telle situation est considérée par de nombreux transporteurs de voyageurs comme un monopole sur les horaires qui fausse les relations commerciales entre les compagnies maritimes elles-mêmes et entre ces dernières et leurs clients. A en croire un transporteur, une des trois compagnies exige le paiement de la traversée en espèces et n’applique pas les tarifs de groupe comme le font les autres compagnies en accordant une ristourne d’environ 10%.
Sachant que les horaires de rotation entre les compagnies changent tous les trois mois, sauf entre le 15 juin et le 15 septembre où l’interchangeabilité des billets est pratiquée, il est très difficile pour les sociétés de transport de voyageurs vers l’Europe de garder des horaires fixes toute l’année.
La vie éco - M.M.
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