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Après la chute d’Assad, les Syriens au Maroc ne veulent pas rentrer
Malgré la chute de Bachar al-Assad, bon nombre de réfugiés syriens au Maroc, notamment à Rabat, refusent de retourner dans leur pays.
La visite officielle du ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, à Damas la semaine dernière a été marquée par un refus catégorique du président syrien, Ahmed al-Charaa.
En effet, l’Algérie, par la voix de son ministre, a sollicité la libération de plusieurs détenus algériens et membres des milices du Polisario, capturés lors d’opérations militaires en Syrie. Une demande qui n’a pas trouvé d’écho favorable auprès du président al-Charaa.
Cette visite, la première d’un responsable algérien de ce niveau depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, avait pourtant pour objectif de raffermir les liens entre les deux pays. Porteur d’une lettre du président Abdelmadjid Tebboune, Ahmed Attaf devait « examiner les moyens de renforcer les relations bilatérales » et « réaffirmer la solidarité de l’Algérie » envers la Syrie, selon un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères.
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Mais derrière cette façade diplomatique se cachait un enjeu de taille : le sort des prisonniers algériens. Selon des sources syriennes, parmi les détenus figureraient un général et plus de 500 soldats de l’armée algérienne, ainsi que des membres des milices du Polisario. Capturés par Hay’at Tahrir al-Cham alors qu’ils combattaient aux côtés du régime syrien près d’Alep, ils sont considérés comme des prisonniers de guerre par Damas.
Le président al-Charaa a opposé une fin de non-recevoir à la demande algérienne, affirmant que les détenus seraient jugés en Syrie. « Ils sont traités conformément aux lois internationales régissant les prisonniers de guerre et ne seront pas libérés en dehors des cadres juridiques en vigueur », aurait-il déclaré au ministre Attaf.
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