Accusée de maltraiter Soulaimane Raissouni, la DGAPR se défend
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L’avocat du journaliste marocain Soulaimane Raissouni, condamné le 9 juillet dernier à cinq ans de prison pour « agression sexuelle », a indiqué son client a décidé de mettre fin à la grève de la faim qu’il a entamée il y a 118 jours. Il demande à être hospitalisé.
Soucieuses de son état de santé, plus de 350 personnalités marocaines et étrangères l’ont appelé à mettre fin à sa grève de la faim. Un appel qui a reçu un écho favorable auprès de l’éditorialiste, selon son avocat. « Il est d’accord pour suspendre sa grève de la faim mais son état de santé est tellement grave qu’il a besoin d’être hospitalisé », a indiqué son avocat Me Miloud Kandil.
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Pourtant lundi soir, l’administration pénitentiaire (DGAPR) avait assuré dans un communiqué que le journaliste « refusait de se rendre à l’hôpital depuis le 30 juin 2021 et refusait également de se faire contrôler ses signes vitaux ».
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Âgé de 49 ans, Soulaimane Raissouni a été interpellé en mai 2020 pour « agression sexuelle » après une plainte déposée par un militant LGBT. Depuis son arrestation jusqu’à sa condamnation en juillet dernier, le journaliste a toujours nié les faits et dénoncé une affaire montée de toutes pièces.
Pour exiger sa libération et protester contre une « grande injustice », il a cessé de s’alimenter. « Ce week-end, l’état de santé du journaliste s’est détérioré après un malaise. Il avait perdu conscience, il était dans une situation hideuse. Je l’ai vu lundi, j’avais l’impression de parler avec un cadavre », souligne son avocat.
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Après sa condamnation, plusieurs ONG dont le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) et Reporters sans frontières (RSF), ont appelé à sa libération « immédiate ».
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