« Nous notons que Soulaiman Raissouni a allégué qu’il y a eu violations des garanties d’un procès équitable. Nous pensons que le processus judiciaire qui a conduit à ce verdict contredit la promesse fondamentale du système marocain de procès équitables pour les personnes accusées de crimes, et il est en contradiction avec la promesse de la Constitution de 2011 et le programme de réformes mené par le roi Mohammed VI », a déclaré Ned Price, porte-parole du département d’État, lors d’un point de presse lundi dernier.
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Il affirmera que les États-Unis sont préoccupés par l’impact négatif de l’affaire sur les libertés d’expression et d’association au Maroc. « La liberté de presse est fondamentale pour des sociétés prospères et sûres, et les gouvernements doivent veiller à ce que les journalistes puissent exercer en toute sécurité leurs rôles essentiels sans craindre des violences ou des menaces », dit-il. Aussi, a-t-il fait savoir que l’administration Biden suit de près l’affaire Soulaiman Raissouni comme celles d’autres journalistes actuellement en détention, celle d’Omar Radi y compris. « Nous avons fait part de ces préoccupations au gouvernement marocain et continuerons de le faire », a-t-il indiqué.
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Vendredi, la Cour d’appel de Casablanca a condamné le journaliste Soulaimane Raissouni à cinq ans de prison ferme pour viol et séquestration. Depuis mai 2020, il est en détention préventive suite à une plainte d’Adam Muhammed, un militant LGBT pour « agression sexuelle ». Reporters sans Frontières réclame sa libération dans l’attente d’un procès en appel « équitable ».