Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’« acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.
Sophia Yassine est une journaliste marocaine qui dirige une revue de luxe au Costa Rica, "LifeStyle", après avoir touché à d’autres genres, pendant plus d’une décennie, dans plusieurs publications dans ce pays d’Amérique centrale.
Sophia était arrivée il y a plus de 15 ans au Costa Rica, avec en poche un Master en communication d’une université de l’ex-URSS, à un moment où il n’y avait presque aucun Marocain établi dans ce pays. En effet, c’est à Minsk (Biélorussie) qu’elle rencontra celui qui deviendra son mari et père de ses trois enfants. Au terme de ses études, elle accompagna son mari au Costa Rica pour commencer un nouveau voyage à la découverte du monde Latino-américain.
Après un MBA en Marketing d’une université costaricaine, Sophia entame sa carrière professionnelle dans la revue "Perfil", dédiée aux femmes. Se sentant à l’étroit, elle opte rapidement pour le groupe de presse le plus influent du pays, "La Nacion", un empire de publications considéré comme le plus important d’Amérique centrale.
Son goût raffiné aidant, Sophia est propulsée au bout de quelques mois à la tête de l’une des revues les plus prisées du groupe, ’’Su Casa’’ (Votre Maison), un bimensuel spécialisé dans l’architecture, le design et la décoration d’intérieur.
Maniant avec dextérité les langues de Molière et de Cervantes, la journaliste marocaine a vite fait de marquer de son empreinte l’orientation générale de la revue, en introduisant des nouveautés insoupçonnées tout au long des cinq années passées à la tête de cette publication.
En 2004, elle fait figurer à la Une d’un des numéros de ’’Su Casa’’, un reportage qui a fait date au Costa Rica sur le Maroc intitulé ’’le Royaume des sens’’.
En fait, Sophia se sent fière d’être marocaine et c’est pour cela qu’elle ne rate jamais l’occasion de faire connaître dans son pays d’adoption plusieurs facettes de son pays d’origine. En 2003, elle a emmené une équipe de la chaîne 7 du Costa Rica pour préparer un documentaire sur le Maroc.
Dotée d’une curiosité innée, Sophia est une touche-à-tout. Elle refuse d’endosser la seule casquette de la presse magazine de luxe et s’essaie, avec succès d’ailleurs, à la télévision. Elle a dirigé, pendant un moment, une émission pour enfants sur la chaîne 13 du Costa Rica et participe actuellement à une émission d’architecture et de design, ’’Habitat Soluciones’’, sur la chaîne 7.
Et la fibre journalistique, d’où la tient-elle ? Sophia répond sans hésitation : ’’de mon père évidemment’’. En effet, le père de Sophia, Houssein Yassine, est un des premiers agenciers marocains qui a travaillé au bureau de Casablanca de l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP).
Mais le journalisme n’est pas sa seule passion. Sophia anime aussi des séminaires en gestion, coaching, intelligence émotionnelle et communication. Au cours des cinq dernières années, elle a formé plus d’un millier d’employés des secteurs public et privé du Costa Rica aux nouvelles techniques de dépassement de soi dans le travail.
Sa fierté ? On serait tenté de deviner la réponse : son travail dans la presse dans un pays aussi lointain. NON, pas du tout ! . Ce sont ses trois enfants : les jumeaux Nabil et Jamil (13 ans) et son fils aîné Karim (19 ans), sa plus grande fierté, dit-elle.
Et pour cause. Karim est un génie des mathématiques et une célébrité au Costa Rica. Il a représente ce pays à plusieurs occasions dans les Olympiades internationales des mathématiques où il a toujours obtenu des médailles. La dernière en date remonte à juillet 2008, lorsqu’il a remporté la médaille d’argent des 48ème olympiades des mathématiques tenues à Madrid. Karim poursuit ses études à Paris dans le prestigieux lycée parisien "Louis le Grand", et se fixe comme objectif une spécialisation dans la nanotechnologie.
A propos de ses plans d’avenir, Sophia espère publier un recueil de poèmes et un livre ’’que j’écris depuis des années, mais que je n’arrive pas à terminer faute de temps’’, plaisante-t-elle. Sophia dit se sentir une ’’privilégiée’’ de pouvoir faire son travail de journaliste ’’avec passion et joie’’ et être la quête continue de nouveaux défis à relever.
Source : MAP - Rachid Mamouni
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