Entreprises et complexe résidentiel. Telles sont les activités qui seront développées par la société Ditema pour la réalisation du parc « Entretrés » non loin de la ville de Settat. Le projet a été conçu et développé par 65 associés et chefs d’entreprises espagnols. Pour aller au bout de leur projet, ils ont créé la société commerciale.
Issu de la collaboration maroco-espagnole, le projet Ditema présente, en effet, un concept innovant de « ville industrielle », alliant espace résidentiel et zone industrielle dans une vision intégrée et unique. D’ailleurs, le parc Entretrés a pour objectif principal de devenir la référence de ce type d’activité dans tout le continent africain.
Ainsi, « le futur parc aura des retombées économiques et sociales sur la région et sur tout le pays et répondra aux exigences technologiques de pointe dans le respect total de l’environnement », a indiqué Ramon Arenas, président de Ditema, lors d’une conférence organisée récemment par l’Association pour le progrès des dirigeants (APD Maroc). La rencontre a réuni un panel d’experts nationaux et internationaux ainsi que des décideurs appartenant à la sphère publique et privée. Objectif : présenter les visions du nouveau concept de ville industrielle, notamment celles du projet de Ditema.
Pour Saâd Kettani, président d’APD Maroc, « les efforts publics et privés oeuvrent ensemble pour construire les bases nécessaires à l’émergence de pôles de compétitivité régionaux et l’instauration d’un nouveau concept de ville industrielle ». Logistique, industriel, tertiaire et résidentiel, le parc Entretrés représente, donc, un prototype de travail exemplaire pour la création d’une véritable ville industrielle.
Localisé dans la région de Chaouïa-Ouardigha, précisément dans la province de Settat, à 45 km de Casablanca, cette nouvelle ville s’étalera sur une superficie de 4.022.326 m2. Elle regroupera plus d’une centaine d’entreprises espagnoles et permettra la création de 4000 emplois directs et 20.000 indirects. En plus des Ibères, la nouvelle ville industrielle compte réserver 25% de l’espace disponible aux entreprises et aux hommes d’affaires marocains. En somme, le futur parc totalisera un investissement de plus de 600 millions d’euros, soit environ 6,8 milliards de DH. Il faut noter que les travaux pour sa réalisation seront lancés en septembre.
Outre les centres administratif, industriel, commercial et technologique, le projet Entretrés intègrera un incubateur d’entreprises, un centre d’assistance sanitaire, des pharmacies, un centre pour enfants, d’autres services sociaux, des restaurants, des hôtels et un héliport. Les entreprises spécialisées dans la recherche et le développement industriels, quant à elles, seront implantées dans la zone centrale près de la zone administrative. Et, afin de mieux traiter l’aspect écologique, un « éco-parc » sera mis en place et dédié spécialement au recyclage, purification, traitement et production de l’énergie, afin d’assurer l’approvisionnement de la ville industrielle. Ditema prévoit aussi l’implantation d’une plateforme logistique, appelée « port sec », avec à sa proximité une grande superficie destinée exclusivement aux entreprises d’activité logistique.
Concernant la zone industrielle, elle se divisera en plusieurs secteurs. Celui des services regroupera notamment les activités d’hôtellerie, de restauration, de loisirs... Quant à la zone résidentielle, elle sera équipée d’un espace spécialement destiné à l’enseignement, qui couvrira aussi bien la formation patronale, universitaire, ouvrière que scolaire, afin d’étoffer l’offre de services au sein de la future ville industrielle.
Il faut, enfin, mentionner que « la province de Settat a été choisie grâce à trois principaux atouts », souligne Saïd Aqri, directeur du Centre régional d’investissement de la région Chaouia-Ouardigha. Il s’agit de « son positionnement géographique, de la disponibilité du foncier à bon prix et de sa richesse en ressources humaines dans divers secteurs ».
Source : L’Economiste - Bouchra Sabib
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