
Ramadan 2024 : le programme très marocain d’Al Aoula
La chaîne de télévision marocaine Al Aoula a concocté un programme alléchant pour ses téléspectateurs à l’occasion du mois sacré de Ramadan.
Au Maroc comme en Algérie, les programmes spécialement conçus pour le mois sacré de ramadan font carton plein et engendrent des recettes publicitaires considérables.
Les séries télévisées du ramadan, spécialement conçues pour ce mois de jeûne, sont très populaires. Au Maroc, la série « Mabrouk Elina », qui suit le quotidien d’un couple de jeunes parents un peu dépassés, fait carton plein. En Algérie, c’est « Banat el mahrousa », qui suit l’histoire de trois étudiantes confrontées à une vague de crimes dans leur quartier, qui cartonne. « Il y a une quinzaine d’années que ces programmes sont apparus, estime Omero Marongiu-Perria, sociologue spécialiste de l’islam, fin observateur de la société maghrébine auprès du Parisien. La télévision est devenue un objet central, presque un membre de la famille. Et pendant le ramadan, elle est constamment allumée. »
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Pendant le ramadan, les gens se retrouvent chez eux, en famille. « Il faut voir le mois du ramadan comme un mois de fête où tous les rythmes changent, décrit Samia, professeur de lycée et maman de trois enfants, qui réside en banlieue parisienne. Au Maroc, les horaires de l’école, de bureau, sont adaptés, tout le monde termine plus tôt pour se retrouver chez soi. Les gens ont le temps de se retrouver, ensemble, pour manger, autour de la télé. Les séries font partie de ce rituel annuel. Même quand on est en France. » Après la rupture du jeûne, la télévision devient une attraction. « On mange beaucoup, au moment du ftour (la rupture du jeûne), c’est lourd, fatigant pour le corps, alors juste après le repas, on ne peut pas faire grand-chose d’autre que de regarder la télé », explique Nadia, trentenaire marocaine installée près de Paris.
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L’époque où les productions égyptiennes inondaient les chaînes du monde arabe est révolue. Il y a une quinzaine d’années. « C’était en arabe littéraire, et moi, petite, je ne comprenais pas. Seule ma mère les regardait », se souvient Samia. Aujourd’hui, chaque pays arabe produit des séries de ramadan. « On en parle entre copines, on se dit ce qu’on a pensé de l’épisode de la veille. C’est vraiment quelque chose qui rassemble toutes les couches de la population, que l’on partage », poursuit-elle.
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Ces séries génèrent des recettes publicitaires considérables. Leur succès est d’ailleurs au menu d’une conférence organisée ce samedi par Séries Mania, rendez-vous incontournable des fans de série, à Lille (Nord). Elle va être animée par l’acteur Sofiane Zermani, le réalisateur et producteur Yahia Mouzahem et l’actrice Zahra Harkat.
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