"Je suis très gênée. Je suis vraiment désolée de ce qui leur est arrivé ici", a affirmé Serena Cruz, une responsable du comté de Multhnoma où s’est déroulé l’incident.
Le groupe de parlementaires devait embarquer samedi à 7h00 à l’aéroport international de Portland quand Abdellah Abbassi a quitté le groupe pour prendre un café laissant son bagage à main. Quand il est revenu, le reste du groupe avait embarqué, laissant son bagage, signalé comme abandonné par un passager. Le député a été interpellé par des policiers alors qu’il récupérait son sac. Les protestations de ses collègues auprès de l’équipage n’ont pas permis d’arranger les choses en raison de la barrière du langage, a indiqué le quotidien local The Oregonian.
Au contraire, le commandant de bord a ordonné aux six parlementaires de quitter l’appareil et a prévenu l’Agence pour la sécurité des transports (TSA).
Les agents américains se sont affolés en voyant des documents écrits en arabe et un post-it avec le nombre 911 sur l’un d’eux. 911 correspond, en anglais, à la date 11 septembre, jour des attaques sur New York et Washington en 2001. Plus tard, les policiers se sont souvenus que le 911 est aussi le numéro d’appel d’urgence aux Etats-Unis. Ce numéro avait été remis aux parlementaires... en cas de problème.
Il a fallu attendre l’arrivée d’un traducteur du FBI (police fédérale) pour lever les malentendus. Les députés ont manqué leur correspondance et ont passé la journée de samedi à l’aéroport avant de pouvoir prendre un autre vol tard dans la soirée.
Le vice-directeur du TSA à Portland, Andrew Coose, a estimé que l’incident était "absolument malheureux".
AFP