Le Maroc a connu une croissance économique assez soutenue depuis 2000, après l’accession au trône du roi Mohammed VI. Le royaume prend des mesures pour attirer les investissements étrangers et devenir une grande puissance régionale.
Le secteur de l’aéronautique au Maroc, quasi inexistant en 2000, compte aujourd’hui 60 entreprises, emploie 6.000 salariés, et affiche un taux de croissance à deux chiffres.
"La forte pression sur les coûts, la bonne santé des carnets de commande nous ont plutôt réussies" au Maroc, confie Thomas Corbel, fabricant de pièces pour les moteurs d’avion A320 et A340, installé dans le pôle industriel aéronautique de Casablanca. Ce dirigeant d’entreprise, dont le chiffre d’affaires réalisé avec Airbus a augmenté de 30 pc cette année, explique que la force du secteur aéronautique marocain est de s’être développé en réseau où clients et fournisseurs se retrouvent côte à côte.
Une pièce qui sort des ateliers implantés au Maroc, coûte 30 pc moins cher que si elle avait été fabriquée en France. "Avec une proximité géographique limitant les frais logistiques, les sous-traitants aéronautiques au Maroc ont de quoi faire face à la pression sur le coût", souligne Thomas Corbel, ajoutant que cette activité est également encouragée par l’allègement des procédures fiscales et les exonérations d’impôt au Maroc pendant une durée de cinq ans, ainsi que par la mobilisation du foncier.
Depuis quatre ans, des petites et moyennes entreprises françaises, en majorité sous-traitantes d’Airbus et de ses grands équipementiers, s’implantent au Maroc, à raison d’une dizaine par an. La dernière en date, "Mohican", créée le 3 décembre dernier, fabriquera au Maroc des boîtiers pour les câbles électriques d’Airbus.
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