Pour lepère du jeune français, « à partir du moment où le décret a été signé, les Américains ont 30 jours pour récupérer son fils. » Les autorités marocaines avaient autorisé l’opération d’extradition depuis le 27 décembre. Depuis, aucune information concernant la date d’exécution, rapporte le journal français L’Est républicain.
En attendant, le père de Sébastien, accompagné de trois membres du collectif « Justice pour Sébastien », s’est entretenu, vendredi 13 janvier, avec la préfète des Vosges. « On souhaitait un peu expliquer où nous en étions », a-t-il déclaré. À l’occasion, Le petit groupe a dénoncé les difficultés de communication avec le consulat au Maroc. « Là-dessus, le ministère des Affaires étrangères est en dessous de tout. […] Ce n’est pas vrai qu’ils s’occupent des familles. C’est toujours moi qui suis obligé de rappeler pour avoir des réponses », a déploré Paul Raoult.
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D’après lui, deux semaines ont passé depuis la signature du décret, mais Sébastien est toujours enfermé au Maroc. L’attente est difficilement supportable, a-t-il déclaré. « Nous sommes suspendus à cette décision et avec le temps, ça devient de plus en plus lourd. Tous les matins on se dit : “Ça va arriver aujourd’hui” », a-t-il ajouté.
Toutefois, a expliqué Paul Raoult, le délai de trente jours n’est pas « figé ». Il peut par exemple être rallongé en raison d’un problème technique. Le comité contre la torture, saisi, peut également demander à « suspendre l’extradition, le temps de prendre connaissance du fond du dossier », a-t-il précisé.