L’affaire a éclaté après qu’un membre du Parti Authenticité et Modernité (PAM), siégeant au Conseil, a présenté, lors d’une réunion de la commission des équipements publics, deux versions différentes d’une convention relative au secteur de la propreté et de l’environnement, adoptée en session. Une source ayant assisté à cette séance a confié au quotidien Assabah que les deux documents présentés ont révélé une différence notable au niveau du budget alloué au projet concerné.
Alors qu’une version de la convention indique un budget de 5 millions de dirhams, l’autre, visée par la wilaya, mentionne un montant de 15 millions de dirhams. Une différence de 10 millions de dirhams qui a suscité des questionnements de la part des membres de la commission. Ces derniers ont cherché à connaitre la personne responsable de ces falsifications et ses motivations, se demandant par ailleurs si d’autres conventions n’ont pas été également modifiées.
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La commission a transmis le dossier à la maire de la ville ainsi qu’au wali. Une proposition visant à retirer le projet de convention de l’ordre du jour de la session ordinaire devrait être déposée. De même, un examen de toutes les autres conventions a été suggéré. Par ailleurs, un membre du Conseil, appartenant à un parti d’opposition, et en possession de quatre conventions falsifiées, menace de confier ces dossiers à la justice.
Certaines sources de la municipalité trouvent exagéré le traitement de cette affaire, soupçonnant une instrumentalisation à des fins politiques et électorales. Pour le moment, il ne s’agirait que d’allégations, affirment ces sources, estimant que les procédures administratives encadrant le dépôt des conventions auprès de l’autorité de tutelle sont très strictes et qu’une hypothèse de falsification est improbable.