Saïd Bourarach a-t-il été tué ou s’est-il noyé ? cinq ans après la mort du vigile marocain, quatre personnes comparaissent au tribunal de Bobigny à partir d’aujourd’hui pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, avec usage ou menace d’une arme ».
Les faits remontent au 30 mars 2010 à proximité d’un magasin de bricolage où le Marocain était vigile. Lors de la fermeture une altercation se produit quand la victime refuse l’entrée à un client venu acheter « un pinceau et un pot de peinture » et ce dernier utilise d’une manivelle à cric alors que le vigile fait usage de sa bombe lacrymogène.
Mais l’agresseur n’en démord pas et fait appel à trois autres personnes (son frère, un cousin et deux amis) qui prennent en chasse Saïd Bourarach.
C’est là que les témoignages divergent. Pour les accusés, la victime s’est noyée après s’être jetée volontairement à l’eau alors que les proches de la victime évoquent le crime raciste, les agresseurs étant de confession juive et proches de la Ligue de Défense Juive (LDJ).
Pour la justice, qui avait déjà rendu une décision lors du procès aux assises en septembre 2013, « la pression psychologique » était telle que la victime n’avait d’autre choix que de sauter dans le fleuve.