Les derniers développements intervenus dans la zone d’El Guerguerate, avec l’intervention des FAR, étaient au menu de l’échange téléphonique qu’ont eu vendredi dernier, Serguei Lavrov, patron de la diplomatie russe, et Boukadoum, son homologue algérien. L’annonce a été faite par le ministère russe des affaires étrangères, à travers un communiqué.
Cette discussion a eu lieu après que S. Lavrov s’est entretenu avec le chef de la diplomatie marocaine. A Boukadoum, son homologue algérien, S. Lavrov a souligné « l’importance pour les parties impliquées de faire preuve de retenue, d’observer le cessez-le-feu et de rétablir le processus de négociation sous les auspices des Nations unies en vue de parvenir à un règlement durable à ce conflit… », précise la diplomatie russe.
Au lendemain de l’opération des FAR à El Guerguerate, fait savoir le communiqué, la Russie a appelé « le Maroc et le Polisario à faire preuve de la plus grande retenue, à s’abstenir de prendre des mesures susceptibles d’aggraver la situation et à se conformer strictement à l’accord de cessez-le-feu ».
Cet échange téléphonique Lavrov-Boukadoum qui participe du jeu d’équilibriste dont est coutumier Moscou, dans la gestion pragmatique des différends internationaux, intervient au moment où nombre de pays influents sur ce dossier, œuvrent pour la désignation d’un nouvel envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental.
S’il est connu de tous que l’Algérie, est un gros client militaro-industriel pour la Russie, il est tout aussi vrai que la diplomatie russe, au nom de la Realpolitik dans ses rapports avec le Maroc, sait qu’elle s’est liée au royaume par un accord stratégique, avalisé par les chefs d’Etat.