Dans un courrier du 21 février adressé à la direction de l’aéroport, Ryanair indique avoir été « contraint de revoir ses capacités en France ». La compagnie low-cost explique qu’elle va transférer une partie de ses opérations vers d’autres pays de son réseau, où les coûts sont moins élevés. La compagnie considère que la décision du gouvernement de doubler la taxe est intervenue à un « mauvais moment ».
Cette taxe, applicable depuis le 1ᵉʳ mars, est passée de 2,63 euros à 7,4 euros pour les vols intérieurs et européens. Cette augmentation est au cœur du désaccord entre Ryanair et le gouvernement français.
Les deux lignes supprimées, à destination de Porto et Marrakech, représentaient une part significative de l’activité de l’aéroport de Vatry. En 2023, elles ont comptabilisé 74 000 passagers, soit 85 % du trafic total de la plateforme (86 000 passagers). Le département de la Marne, dans un communiqué, a fait part de son inquiétude quant aux « conséquences néfastes » de cette décision pour le territoire.
Selon le département, d’autres aéroports régionaux français seraient concernés par cette réévaluation des opérations de Ryanair. La compagnie aérienne n’a pas commenté ces informations à ce stade. Début février, le dirigeant de Ryanair, Michael O’Leary, avait critiqué la politique fiscale française, la jugeant « à contre-courant » des tendances européennes.