Le MRAP et l’ATMF ont demandé au maire de Nanterre, Jarry Patrick, de baptiser une rue de cette ville du nom du Marocain Brahim Bouarram, jeté, le 1er mai 1995, dans la Seine par des manifestants du Front national .
"Le MRAP et l’ATMF, qui ont été à l’origine du dépôt de la plaque commémorative à Brahim Bouarram au pont du Carrousel, s’associent aujourd’hui pour demander solennellement au maire de Nanterre de débaptiser la rue des Suisses, où le Front national doit installer son nouveau siège national, et de la nommer rue Brahim Bouarram", écrivent les deux associations dans un communiqué.
Dans une lettre adressée au maire de Nanterre, le MRAP et l’ATMF soulignent que la présence du FN dans cette commune est une provocation à l’histoire et à l’identité de la ville.
"Nanterre a toujours su porter des valeurs de tolérance et de générosité à l’endroit de ces populations venues d’ailleurs que le Front national n’a de cesse de stigmatiser voire d’insulter de manière permanente et de les rendre responsables de tous les maux de notre société", relèvent les deux associations.
Et de rappeler que le FN est le seul parti dans l’histoire politique de la France dont le président a été à plusieurs reprises condamné par la justice française pour racisme, antisémitisme et apologie de crimes contre l’humanité.
"Pour honorer sa mémoire et parce qu’il symbolise cette terrible réalité -les idées racistes tuent- nous vous proposons de débaptiser la rue des Suisses en rue Brahim Bouarram", lancent les auteurs de la missive à l’adresse du maire de Nanterre.
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