La compagnie aérienne Royal Air Maroc (RAM) a été critiquée par un député pour le non-respect de certains de ses passagers et des horaires de vols.
La compagnie marocaine Royal Air Maroc (RAM), ces derniers temps, ne cesse de faire couler de l’encre dans la presse. Et non dans le sens des compliments. On lui fait des procès. On l’accuse de techniques archaïques pour gagner le plus d’argent. On la traite d’insensible et d’inhumaine. C’est un vrai cocktail que nous sert l’entreprise, réputée pour être l’une des plus chères au monde.
Franklin Rodrigues Pereira vient d’obtenir des dommages et intérêts de la part de la RAM. Le verdict a été rendu le 5 mai. Raison : 52 heures de retard. Cet homme a même raté Noël à cause de cette entreprise.
Selon le site Laprovence : « Initialement, il devait partir le 23 décembre à 16 h 05 de Marseille pour arriver vers minuit à Dakar après une brève escale à Casablanca. En fait, il est resté coincé à Marseille jusqu’à la mi-journée du 24 décembre. Puis, il a eu droit à une très longue attente à Casablanca, dans des conditions que son avocat qualifie de "très pénible" ».
La RAM a argué qu’elle avait rempli ses obligations en offrant à Pereira un hébergement et des repas et que cela entrait dans le cadre des retards prévus par la réglementation européenne et la convention de Varsovie qui régit les transports aériens depuis 1929.. Mais le tribunal n’était pas de cet avis. Le retard de la RAM ressemblait étrangement à une annulation de vol. 52 heures de retard, ce n’est plus un retard selon le tribunal, mais une annulation de vol. Le cas de la RAM pourrait faire jurisprudence actuellement. La RAM a été obligée de lui payer 1000 euros.
Handi-voyages.org, un site pour les voyageurs en avion handicapés pose la question suivante : « Y a-t-il des compagnies à éviter (si on est handicapé) ? » La réponse ne se fait pas attendre : « Oui, Royal Air Maroc (RAM), de nombreux handivoyageurs témoignent avoir rencontré des problèmes avec cette compagnie ».
En outre, plusieurs passagers handicapés se sont vus refuser l’entrée d’avions de la RAM, notamment en 2011 où un père de famille, Abdelkader Sifer, reçoit pour réponse au sujet de sa fille handicapée : « J’ai 160 personnes à bord, je ne prends pas les handicapés ». Telle était la réponse du commandant de bord. L’agence de voyage, contactée par Sifer, s’est chargée de demander des explications à Royal Air Maroc.
Voici ce qu’a été apparemment la réponse de la RAM :
« La décision de ne pas embarquer a été prise sur la base des procédures édictées dans le domaine de l’aviation civile destinées à éviter la présence à bord de passagers dont le comportement peut affecter la tranquillité, la sécurité ou le confort des passagers ou perturber le déroulement du vol ».
Plus récemment encore, Amina Slaoui, la présidente de l’amicale marocaine des handicapés (AMH), alors qu’elle dénonce de tous temps les abus de la RAM, a été obligée de voyager dans un avion de la compagnie il y a une dizaine de jours. « Ce qu’elle a vu et vécu l’a profondément choquée, et de nombreux passagers se sont joints à son témoignage, affirmant avoir voyagé dans les mêmes conditions ».
Cerise sur le gâteau, la RAM fâche non seulement les personnes handicapées et les voyageurs inconnus, mais également les célébrités. Ce lundi, Le journaliste français Patrick Poivre d’Arvor, connu sous le nom de PPDA, a vivement critiqué l’attitude et les services de la Royal Air Maroc en déclarant sur son compte Twitter : « La fête a été gâchée par Royal Air Maroc, spécialiste du surbooking, pratique scandaleuse et d’un autre âge. Des dizaines de passagers refoulés ». Le journaliste était au Maroc pour prendre part au Forum de la mer, qui s’est déroulé à El Jadida, et tout allait pour le mieux jusqu’à ce que… La RAM.
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