« J’accuse l’Algérie et sa marionnette le Polisario d’être responsables de cette attaque terroriste lâche et abominable visant les conducteurs de camions marocains », a dénoncé Abdelilah Hifdi dans une interview accordée à Le360. Selon lui, l’attaque terroriste, qui intervient moins d’un an après les événements de Guerguerat, serait directement liée à la décision algérienne de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc.
Samedi, deux camionneurs marocains ont été tués au Mali, un troisième est blessé et un quatrième s’en sort indemne. Selon le président de la Fédération nationale du transport (FNT), les commanditaires de l’attaque tentent d’intimider les transporteurs marocains et de les pousser à renoncer à desservir l’Afrique subsaharienne, au moment où la Zone de libre-échange continentale africaine est en train de se mettre en place.
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Ces mêmes commanditaires veulent « briser l’élan du commerce intra-africain, traduit dans la réalité quotidienne par une forte présence de transporteurs marocains », dont plusieurs ont délaissé le marché européen (du fait de la crise sanitaire) pour s’orienter davantage vers les marchés du continent, a-t-il ajouté, précisant qu’aucun camion TIR algérien ne circule sur les routes en Afrique subsaharienne.
Abdelilah Hifdi estime en outre que l’attaque aura « une incidence sur les échanges entre le Maroc et l’Afrique de l’Ouest ». Il appelle donc le gouvernement à renforcer « son appui au Mali », en envoyant « un contingent pour aider ce pays ami à retrouver la stabilité et la sécurité, notamment sur les axes routiers ».