Il avait créé en juillet 2016, sous le pseudonyme d’Abou Jaafar, un groupe de discussion sur la messagerie cryptée Telegram afin, a-t-il expliqué, de réaliser « une ethnographie de l’Etat islamique et de l’islam radical » au cœur des réseaux djihadistes.
Placé sous contrôle judiciaire depuis sa mise en examen en septembre 2016, cet originaire de Douarnenez (Finistère), sans religion, ni antécédent judiciaire, est en proie à des « troubles bipolaires », plaident ses avocats.
Mais, son groupe de discussion est fait d’ « individus plus dangereux les uns que les autres », au nombre desquels le jihadiste Rachid Kassim, alors montré comme « l’ennemi public numéro 1 » de la France, a relevé l’avocat général qui refuse de croire en cette « étude scientifique », venant d’un « apprenti-sorcier » en quête de sensation.
Son coaccusé, lui aussi membre du groupe de discussion, un Polynésien de 24 ans, également sans antécédent judiciaire, mais invalidé par une forme de la maladie de Charcot.
Il a été condamné à 12 ans de réclusion, comme requis par l’avocat général. Lui, avait reconnu au cours de l’instruction avoir envisagé de s’attaquer à un commissariat ou à des militaires.