« La Confédération nationale du tourisme (CNT) ne peut que se féliciter de cette excellente nouvelle qui répond à la demande répétée depuis deux mois de l’ensemble de l’écosystème du tourisme, mais le plus important sera de mettre en œuvre des conditions d’accès au territoire qui soient satisfaisantes en interne et aussi à l’international », explique à Médias24 Hamid Bentahar. Selon lui, si ces conditions simples et fluides, l’activité, qui mettra quoi qu’il advienne un certain temps à reprendre, pourra s’accélérer.
« Mais si on remet les mêmes conditions d’accès qu’avant la fermeture, par exemple obliger un voyageur étranger testé positif à l’arrivée à reprendre l’avion pour rentrer chez lui, certaines compagnies aériennes ne seront pas tentées de desservir à nouveau le Maroc », met en garde le président de la CNT. Il appelle toutefois à jouer la carte de la vigilance au niveau sanitaire « en mettant en place un protocole d’accueil simplifié qui a fait ses preuves dans les destinations concurrentes du Maroc, qui réclament à leurs visiteurs un certificat de vaccination valable, assorti d’un test PCR négatif de moins de soixante-douze heures ».
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« Le deuxième levier consistera à pérenniser cette décision de réouverture, en mobilisant tous les efforts au niveau sanitaire pour ne plus jamais avoir à refermer nos frontières », ajoute Hamid Bentahar. Il est question d’assurer les partenaires étrangers (T.O., compagnies aériennes…) qu’il n’y aura plus de retour en arrière. Selon lui, l’agenda de reprise d’activité dépendra des conditions d’accès qui seront annoncées avant la réouverture effective de l’espace dès le 7 février. « Si elles sont conformes à ce qui se fait partout ailleurs, et qu’il n’est plus question de refermer nos frontières, il est probable que les compagnies aériennes reviendront progressivement l’été prochain. »
« En réalité, les conditions d’accès sont plus importantes que la décision d’ouverture, car il est nécessaire de rétablir la confiance pour ces transporteurs étrangers qui ont plus que jamais besoin de visibilité », avance le président de la CNT.