Le Maroc a vendu 12 084 voitures neuves à fin janvier 2024, ce qui représente une hausse de 6,63 % par rapport à la même période de l’année précédente, selon les données actualisées de l’Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM).
Le soutien politique et l’accompagnement financier de l’Europe aux grandes réformes et aux nombreux projets d’infrastructures engagés par le Maroc ont été au centre de la visite de travail le 5 mars à Bruxelles du ministre de l’Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar.
Ce dernier était accompagné de Zouhair Chorfi, directeur du Trésor et des Finances extérieures, et d’Abdellatif Bennani, directeur du Budget au ministère des Finances. Mezouar a rencontré Philippe Maystadt, président de la BEI (Banque européenne d’investissement), et Benita Ferrero-Waldner, la commissaire européenne aux Relations extérieures et à la Politique de voisinage.
Auprès de la BEI, Mezouar a plaidé pour un soutien plus affirmé de l’UE pour les projets dans les domaines des infrastructures routières et autoroutières, ferroviaires et énergétiques (électricité et énergies renouvelables) ainsi que pour les infrastructures urbaines (schéma directeur national, développement urbain et intercommunal) de même que pour les projets d’assainissement (traitement des déchets solides et liquides).
Mettant en avant le fait que le Maroc a décidé d’augmenter de 23% en 2009 le budget de l’éducation nationale, le ministre a demandé que l’appui de l’UE à l’éducation (actuellement budgétisé sur deux années) soit intégré en une seule fois. Le ministre a aussi insisté sur un soutien accru en ce qui concerne l’éducation à la santé et la réforme de la justice. Côté programmation financière 2011-2013, Mezouar a demandé que l’engagement de l’UE envers le Maroc soit encore « beaucoup plus affirmé » pour accompagner l’ensemble de ses chantiers de réformes et de son développement socioéconomique.
Le ministre marocain a souhaité également que « l’UE fasse des efforts substantiels concernant les montants de la Facilité gouvernance et de la Facilité d’investissement voisinage pour accompagner les programmes et projets identifiés comme prioritaires par le Maroc ». Il a aussi plaidé pour une augmentation de l’enveloppe financière allouée au Maroc dans le cadre de la coopération financière de coopération 2011-2013.
Renault-Tanger : Discussions quotidiennes
La rencontre de Salaheddine Mezouar avec le président de la BEI a aussi permis d’évoquer les nombreux projets d’infrastructure en cours au Maroc et en particulier ce très ambitieux projet de ligne à très grande vitesse Rabat-Casa et pour lequel le Maroc a demandé une intervention de la BEI. Philippe Maystadt a fait comprendre à notre ministre que la BEI ne pourrait pas prendre une position sur son financement tant que l’étude de rentabilité du projet n’aura pas été achevée. « On ne peut aller devant notre conseil d’administration que lorsque l’on peut démontrer que le projet a un taux de retour suffisant », nous a précisé le président de la BEI, tout en espérant « qu’avant la fin 2009 », son institution prendra une décision de financement à son sujet.
Les deux partenaires ont également discuté d’autres projets importants dont notamment la 2e phase du port de TangerMed que la BEI pourrait financer en partie. Interrogé par L’Economiste sur l’évolution du traitement du projet d’usine de montage de voitures Renault à Tanger, le président de la BEI a rappelé que « même s’il s’agit d’un investissement privé, la banque européenne est prête à le cofinancer » et que c’est un projet sur lequel « la BEI est pratiquement en discussion chaque jour avec Renault ».
Selon lui, une décision de financement pourrait intervenir « entre juin et septembre 2009 » s’agissant des infrastructures et projets privés. Philippe Maystadt nous a précisé que ce dossier est discuté « non seulement avec Renault et le gouvernement marocain, mais également avec les banques marocaines qui pourraient participer à son financement ». Le président nous a également révélé que certains projets passés en revue avec la partie marocaine pourraient avoir une réponse positive « dès le premier semestre 2009 » et que la plupart des autres dossiers pourraient avoir un feu vert du CA de la BEI « avant la fin de 2009 ». En tout cas, les deux partenaires ont convenu de se fixer des délais assez stricts pour faire régulièrement le point sur l’avancement de tous les projets qu’ils ont évoqués lors de leur rencontre de Bruxelles.
Source : L’Economiste - Aziz Ben Marzouq
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