
L’Union européenne (UE) affiche sa détermination à utiliser pleinement les instruments de défense commerciale pour protéger son industrie et les emplois qu’elle génère du Maroc.
L’usine Renault Tanger procéderait actuellement à l’ajustement et au rodage de ses installations. L’unité industrielle qui sera opérationnelle en février prochain, devrait produire à terme un véhicule toutes les deux minutes, soit 30 voitures par heure, dont 90% sont destinées à l’exportation vers l’Europe, les pays de la Méditerranée et l’Afrique.
"Pour le moment, tout se déroule conformément aux prévisions. Les programmes suivent les plannings tel que prévu. Les bâtiments sont tous achevés sauf le volet administratif" a affirmé Jacques Chauvet, président pour la région Euromed du groupe et pilote en chef du site de Tanger, au quotidien L’Économiste.
Renault compte produire à l’usine de Tanger deux types de véhicules, un modèle familial et un modèle fourgonnette dérivés de la plateforme Dacia, a t-il expliqué en marge du salon européen de l’automobile de Francfort qui se déroule du 15 au 25 septembre en Allemagne.
En principe, Renault ne produit jamais un véhicule pour la première fois sur un site non rodé, mais le géant français est confiant. Jacques Chauvet indique à cet égard "que 40% d’intégration locale dans un pays qui n’a pas vraiment d’industrie automobile, c’est un exploit !".
Dans le sillage de Renault Tanger, quelques uns des plus gros équipementiers mondiaux se sont installés au Maroc et ont signé des contrats avec des partenaires locaux dans l’optique d’accompagner le géant automobile français dans son élan.
A l’horizon 2014, Renault compte recruter 6000 personnes. Le constructeur automobile qui démarre son activité avec 2000 personnes, dont 25% sont recrutés dans la région de Tanger/Tétouan et 75% des autres régions du pays, devrait doubler son effectif à partir de fin 2012.
L’effet d’entraînement déclenché par Renault Tanger sera énorme. A terme, pas moins de 30.000 emplois seront crées dans l’environnement du géant français, fournisseurs compris.
L’usine, dont la construction avait débuté en 2009, aura coûtée au constructeur automobile près de 1,1 milliard d’euros pour devenir l’une de ses plus importantes plateformes de production au monde.
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