Les nouvelles mesures concernant l’attestation fiscale, en vigueur depuis le 1ᵉʳ juillet dernier au Maroc, portent un sérieux coup de frein aux transactions immobilières, dénoncent les notaires.
La lutte contre les bidonvilles prend un nouveau tournant à Témara. Ainsi, la préfecture vient de démarrer l’opération de relogement de 1.000 familles dans le cadre de la première tranche du projet Annasr. A terme, près de 3.700 foyers seront relogé d’ici la fin de l’année. Les familles sont, par conséquent, invitées à quitter leurs baraques, situées au cœur de la ville, pour s’installer dans les nouveaux logements construits près du marché de gros.
Au début de l’opération, une partie de la population, soutenue par des associations locales, n’a pas approuvé le projet. Il a fallu que les forces de l’ordre interviennent pour les contraindre à plier bagages. Les bicoques ont été démolies. « On nous avait promis des parcelles de terrain et non des appartements de 55 m2 », clame l’un des contestataires.
Selon un responsable de la préfecture, il est difficile de satisfaire cette demande, car les prix du foncier ont flambé ces dernières années. Et d’ajouter que « l’octroi de parcelles de terrain fait souvent l’objet de spéculations et cela ne permet pas l’amélioration des conditions de vie des familles en situation précaire ». C’est d’ailleurs pour cette raison que le contrat d’acquisition prévoit des clauses qui interdisent au nouveau propriétaire de vendre son appartement durant une période de 10 ans.
« Pour la réalisation de ce projet, il a été difficile de trouver un lot de terrain de 43 ha à 250 DH le m2 », indique une source proche du dossier. A noter que la préfecture a mis les bouchées doubles pour réaliser le relogement dans les délais impartis. Pour ce faire, plusieurs mesures ont été prises pour faciliter les procédures administratives. Ainsi, un guichet unique a été créé où sont regroupés tous les services impliqués dans l’opération de vente. On y trouve le notaire, la banque, Redal et le service de légalisation des documents.
Pour le moment, environ 160 familles ont pris possession de leur nouveau logement. Pour devenir propriétaire, le bénéficiaire doit apporter un montant de 73.000 DH. « Des facilités de crédit sont prévues afin que la traite ne dépasse pas les 600 DH par mois », indique une source proche du dossier. Rappelons par ailleurs que le coup d’envoi pour la réalisation de ce projet a été donné par le Souverain en novembre 2004. La maîtrise d’ouvrage a été confiée à la société Dyar Al Mansour, filiale de la holding CDG Développement. La réalisation de ce projet a nécessité la mobilisation d’une enveloppe de 673 millions de DH. La contribution de la commune urbaine de Témara est de 108 millions de DH et celle du ministère de l’Habitat de 130 millions de DH. Quant à la part des acquéreurs des logements sociaux, elle est estimée à 270 millions de DH. Le reste, soit 165 millions de DH, sera mobilisé à travers les produits de vente des lots destinés à la promotion.
Une piscine !
Dans le cadre de ce projet, la construction de plusieurs équipements publics figure également au menu. Il s’agit en particulier de 4 écoles primaires, d’un collège, d’une mosquée et de 2 complexes sportifs. Mais on doit retenir aussi la construction d’une piscine communale et d’une grande salle des fêtes.
Source : L’Economiste - Nour Eddine El Aissi
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