
Tanger : un an de prison ferme pour le professeur harceleur
Poursuivi pour « harcèlement et chantage sexuels », un professeur de l’École supérieure Roi Fahd de traduction de Tanger vient d’être condamné à une peine d’un an de prison...
Après le CNDH, c’est au tour de Transparency Maroc de réagir face à la montée des dénonciations de harcèlement et chantage sexuels, venant de plusieurs étudiantes inscrites dans des écoles et universités marocaines. Dans un communiqué, l’institution a déclaré qu’elle suit avec intérêt toutes les informations sur les scandales sexuels ayant éclaboussé certains enseignants.
Tout en condamnant avec force « ces actes odieux qui portent atteinte à la dignité et conduisent à de graves préjudices sur la sécurité mentale et physique des étudiantes », Transparency Maroc explique que l’extorsion sexuelle est un détournement de pouvoir à des fins privées. « Elle constitue, de ce fait, l’une des formes de corruption les plus insupportables. Au-delà de l’espace universitaire, ces pratiques se retrouvent, dans nombre d’autres secteurs où le genre constitue une monnaie d’échange ».
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Transparency Maroc « salue l’engagement rapide des poursuites judiciaires et les décisions administratives prises par le département de l’Enseignement supérieur, certaines universités et grandes écoles pour contrer et prévenir ces agissements ». Pour donner plus de poids aux actions menées par la justice, elle demande d’introduire, dans le projet du Code pénal, « l’extorsion sexuelle comme forme de corruption et d’abus de pouvoir ». Elle exhorte les pouvoirs publics à donner aux administrations et établissements des secteurs public et privé plus de moyens capables de les aider à faire face à ce phénomène.
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Transparency Maroc appelle les pouvoirs publics à mener des études qui pourraient expliquer les causes et proposer les mesures pour les prévenir. Tout en manifestant son indignation devant ces actes, l’association estime que les combattre ne doit pas servir de prétexte à une violation des droits des mis en cause.
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Partant de ses convictions, l’association considère cependant que l’extrême gravité des actes ne doit nullement constituer un prétexte pour passer outre « les principes fondamentaux garantissant le procès équitable dont ceux de la présomption d’innocence et du secret de l’instruction ».
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