Les parcours chaotiques des mineurs marocains arrivés en France
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La situation de mineurs marocains à l’étranger est préoccupante. Un rapport alarmant publié par la Fondation Raíces a révélé plusieurs cas de violation de leurs droits.
Ce rapport accablant de la Fondation a présenté un total de 50 épisodes de violences physiques et psychologiques enregistré entre octobre 2016 et juin 2020 dans les centres d’accueil pour mineurs étrangers dans la communauté de Madrid. Il intervient quelques mois après le meurtre d’Ilias Tahiri, un mineur Marocain décédé en 2019 dans un centre d’accueil.
D’après la Fondation, ces violences ont pris en compte quelque 55 enfants et adolescents, âgés de 12 à 17 ans, majoritairement de sexe masculin (les filles ne représentant que 5 % du total). Ils sont pour la plupart “des ressortissants marocains arrivés seuls en Espagne".
Au nombre des centres incriminés, il y a les résidences Isabel Clara Eugenia et Hortaleza qui sont les plus importantes de la capitale et du pays. De l’avis des enfants, ces agressions sont orchestrées par les surveillants, les éducateurs ou les agents des forces de sécurité. Il s’agit des “coups de poing au visage et à la tête, des coups de pied au ventre, des piétinements sur le cou, des coups avec des matraques et même des morsures”. Ils sont généralement accompagnés “d’insultes, d’humiliations et de messages haineux”, proférés par les agresseurs.
Le rapport dénonce par ailleurs les blessures physiques les plus courantes qui sont des ecchymoses, des érosions, des traumatismes, des contusions, des douleurs, des écorchures, des blessures, des vomissements de sang et des fractures qui laissent des séquelles psychologiques.
Face à ce tableau dramatique, une trentaine de plaintes ont pu être déposées par les mineurs. À ce niveau, la Fondation dénonce “les poursuites judiciaires” marquées par “l’absence de protection préventive efficace (pas d’adoption de mesures de protection), les retards dans les procédures (les enfants sont obligés de vivre avec les personnes qui les auraient agressées, ont peur et finissent par fuir), le manque de prise en compte de l’intérêt supérieur du mineur et de leur situation de vulnérabilité”.
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