
Augustin de Romanet, PDG d’ADP a réagi à une prière collective réunissant une trentaine de musulmans dimanche 5 novembre dans une salle d’embarquement de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, et qui a soulevé de vives polémiques.
Pendant la Ramadan, de plus en plus d’entreprises françaises réaménagent les horaires de travail de leurs employés musulmans pour les aider à supporter le jeûne. En France, 70% des six millions de musulmans vivant dans le pays font le Ramadan.
La pratique du jeûne qui faisait auparavant régulièrement l’objet de rapports de force entre employés musulmans et patrons français, avait par la suite été traitée au cas par cas et ce jusqu’à ce que des entreprises engagent une véritable réflexion sur le sujet.
Aujourd’hui, la donne a changé. "Ramadan serait la revendication religieuse qui ferait le moins peur aux managers français, car ils n’ont pas le sentiment que cela divise les travailleurs", estime l’anthropologue Dounia Bouzar.
Le respect de la liberté de religion imposée par le droit de travail dans l’Hexagone et une prise de conscience de certaines entreprises, qui ont compris qu’un assouplissement du règlement ne nuirait en rien à l’organisation du travail, ont fini par faire évoluer les mentalités.
Même si certaines entreprises françaises voient toujours d’un mauvais œil la pratique du Ramadan, EDF par exemple, ouvre la voie et produit un guide intitulé "Repères sur le fait religieux en entreprise".
Du moment qu’un salarié peut jeûner et répondre aux normes de sécurité imposées au travail, rien ne l’empêche dans ce cas de ne pas pratiquer le Ramadan, estiment ainsi plusieurs managers français.
Si le secteur public français rechigne toujours sur la question, des entreprises privées comme Areva, Carrefour ou encore Suez-environnement donnent le pas et font tout pour que le Ramadan se passe dans les meilleures conditions pour leurs employés musulmans.
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