Le ramadan en France commence cette année le dimanche 29 juin, selon un communiqué publié dans la soirée par l’organe représentant les musulmans de France, le CFCM. Cette date, comme bien sûr chaque année, est remise en cause par un autre organe, l’UOIF, qui invite les mosquées affiliées à célébrer le début du mois sacré dès demain, samedi.
Dans un communiqué publié dans l’après-midi, le CFCM précise avoir pris cette décision en conformité avec certains pays arabes, notamment l’Arabie Saoudite, l’Egypte ou encore la Jordanie. Très prudente cette année, l’instance n’a pas souhaité reproduire le cafouillage de l’année dernière où elle avait annoncé plusieurs mois à l’avance le début du ramadan en se référant à une règle de calcul astronomique. La veille, sous la pression, elle avait finalement décidé de repousser d’un jour en suivant les exemples de certains pays arabes.
Pour éviter toute confusion, le Conseil français du culte musulman (CFCM) est finalement revenu à la méthode d’observation lunaire pratiquée jusque là. Pour se défendre, le recteur de la mosquée Dalil Boubaker avait cité un hadith "Ne jeûnez que lorsque vous verrez le croissant lunaire et ne rompez le jeûne que lorsque vous le verrez aussi". Il tenait également à revenir sur la dimension symbolique de l’événement.
Du côté d’une autre instance, l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), les mosquées affiliées sont invitées à commencer dès demain samedi. "L’UOIF annonce aux musulmans de France que le mois béni de Ramadan de cette année débutera, incha Allah, le samedi 28 juin 2014 et que le premier du mois de chawal, jour d’Aïd El Fitr correspondra au 28 juillet 2014", écrit l’organisation sur son site internet.
Durant tout le mois de ramadan, du lever jusqu’au coucher du soleil, il est interdit à tout musulman de boire et de manger ainsi que d’avoir des relations sexuelles. En France on estime, d’après un sondage IFOP paru en 2013, que 70% des musulmans de l’hexagone font le ramadan, contre 60% il y a 20 ans. On compte également plus de 800.000 pratiquants sur les 3,5 millions de musulmans que compte le pays.
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