Souleiman Raissouni maintenu en détention
Souleiman Raissouni, rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al Yaoum, poursuivi pour « viol » d’un jeune homme et de sa « séquestration » restera en détention. Ainsi en a décidé...
Les journalistes Souleiman Raissouni et Omar Radi, tous deux poursuivis pour agression sexuelle, sont en détention provisoire depuis près d’un an. Leurs avocats continuent de se battre pour leur remise en liberté conditionnelle.
Les avocats de Raissouni, Mohamed Massoudi et Mohamed Kandil, ont indiqué lundi, après avoir rendu visite à leur client à la prison d’Oukacha à Casablanca, que ce dernier est déterminé à poursuivre indéfiniment sa grève de la faim, si sa cause n’est pas entendue. Ils ont précisé qu’en ce mois de Ramadan, l’accusé a décidé de respecter le jeûne et prend de l’eau et des boissons sucrées en fin de journée. Sa femme a annoncé ce lundi sur son compte Facebook, que son mari pèse désormais 58 kilos.
Souleiman Raissouni, rédacteur en chef du journal Akhbar Al Yaoum, est poursuivi pour « viol d’un jeune homme et séquestration ». Il a été arrêté devant son domicile le vendredi 22 mai et déféré plus tard devant le juge d’instruction de la Cour d’appel de Casablanca.
Les avocats ont aussi rendu compte de la situation du journaliste Omar Radi, également en détention préventive dans la même prison depuis le 29 juillet dernier. Il est accusé d’agression sexuelle et d’un crime d’atteinte à la sécurité de l’État. Selon les avocats, l’état de santé de Radi, qui souffrait de la maladie de Crohn, s’est aggravé avec la grève de la faim qu’il a entamée depuis vingt jours et a dû la suspendre vendredi dernier. Sur cette base, ils ont demandé son transfert dans une clinique ou un hôpital externe.
Les cas de Raissouni et de Radi ont suscité une grande solidarité sur les réseaux sociaux. Une pétition a été signée par 300 personnalités dont des journalistes et des hommes politiques pour exiger leur jugement en liberté conditionnelle, et plusieurs sit-in ont été organisés à Rabat et Casablanca pour dénoncer leur détention. La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) a pour sa part, condamné lundi dans un communiqué, « la détention arbitraire et le harcèlement judiciaire » de Radi et Raissouni.
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