Après Rouen, une autre affaire de « messages racistes, homophobes et sexistes », publiés dans un groupe privé sur Facebook réservé aux forces de l’ordre, dénommé « TN Rabiot Police Officiel », et composé de 8 000 membres, a été révélée par le site d’information StreetPress.
Vendredi 5 juin, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a saisi la justice à ce sujet, en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale qui impose à « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit (…) d’en donner avis sans délai au procureur de la République ».
Pour le ministre, il est essentiel de vérifier ces propos qui, s’ils sont avérés, « sont inacceptables et de nature à porter gravement atteinte à l’honneur de la police et de la gendarmerie nationales, dont les hommes et les femmes sont engagés au quotidien pour protéger les Français, y compris contre le racisme et les discriminations ».
Concernant les policiers de Rouen, interpellés en décembre 2019 pour des propos racistes échangés en privé sur la messagerie WhatsApp, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a annoncé, jeudi 4 juin, à l’Agence France-Presse (AFP), qu’ils sont renvoyés en conseil de discipline.
Tout est parti d’une plainte d’un policier noir, affecté à l’unité d’assistance administrative et judiciaire, contre six de ses collègues de Rouen, pour propos racistes avérés. Une enquête préliminaire avait été ouverte et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, avait été saisie pour « diffamation non publique aggravée et provocation non publique à la discrimination ».
La diffusion, jeudi, de ces propos, par Arte Radio et Mediapart, n’a pas arrangé les affaires de la police ddéjà accusée de violences et de racisme. Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, pour sa part, a rassuré que toutes les conséquences administratives seront tirées de ces actes « qui n’ont évidemment pas leur place dans la police nationale » et qui feront l’objet de sanctions « les plus sévères », ajoutant que « la police en France n’est pas raciste. Elle souffre de ces comportements qui ne correspondent en rien aux valeurs républicaines qu’elle défend ».