On rappelle parfois à la magistrate Rachida Dati, femme politique française, née en France en 1965 d’une mère algérienne et d’un père marocain, ses origines maghrébines. Et, elle est souvent visée par des insultes racistes. « Rachida Dati […] c’est la petite beurette qui a monté dans les échelons, qui a réussi », commentait lundi 5 février, Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction et éditorialiste du Figaro sur le plateau de l’émission « C dans l’air » de France 5. Ces propos ont suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.
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« En France, comme tu t’appelles Rachida, tu ne peux pas être un modèle de réussite, de courage et d’ascension sociale, non, tu es une petite beurette », réagit la juriste Lilia Bouziane sur Instagram. Un « homme blanc de plus de 50 ans se permet une forme de condescendance paternaliste et sexiste, un brin raciste pour parler d’une femme politique française », s’indigne Roze Ameziane, présidente de l’association Mouvement pour l’émancipation des territoires, dans une vidéo postée sur la plateforme X.
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Elle ajoutera que le mot « beurette » est insultant. « Le mot beurette est insultant, stigmatisant à l’égard d’une ministre, et plus généralement à l’égard de toutes les femmes issues de l’immigration maghrébine. […] Beurette un terme péjoratif qui veut dire femme vulgaire, un mot qui puise son origine dans un fantasme colonial et orientaliste qui fétichise et sexualise les femmes arabes », explique-t-elle.
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Le député de La France Insoumise (LFI) Antoine Léaument dénonce, lui, des « propos racistes » et « sexistes » qui « n’ont pas leur place sur un plateau télé ».