Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’« acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.
La cour d’appel de Casablanca a confirmé lundi la condamnation à un an de prison prononcée le 9 juin dernier à l’encontre de l’ancien directeur de publication du quotidien Al Massae, Rachid Niny, accusé de désinformation.
Le journaliste, également poursuivi pour avoir "méprisé des décisions de justice" et dénoncé des "crimes qui n’ont pas eu lieu" et ses avocats, n’ont pas assisté à cette dernière audience, parce que le jugement est inéquitable d’après la défense, rapporte Al Massae.
Lors de l’audience de lundi dernier, l’avocat de la défense avait encore une fois demandé la liberté provisoire pour Rachid Niny, qui est détenu à la prison d’Oukacha à Casablanca, depuis 6 mois.
Le jugement rendu, condamné par plusieurs ONG marocaines et internationales, le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et Reporters sans frontières, qui exigent tous la libération immédiate de Niny, s’oppose complètement aux réformes en cours au Maroc d’après les avocats du journaliste.
Depuis son interpellation le 28 avril dernier, Rachid Niny, poursuivi en vertu du code pénal et non celui de la presse, avait fait plusieurs demandes de liberté provisoire qui ont été toutes refusées.
Son arrestation et son remplacement récent par le journaliste Abdallah Damoune, en plus de la disparition de la célèbre chronique Chouf Tchouf, auraient eu un impact important sur les ventes d’Al Massae. Celles-ci seraient descendues sous la barre des 50.000 exemplaires par jour, contre près de 120.000 exemplaires/jour du temps de Rachid Niny.
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