Le Conseil National de la Presse (CNP) a fermement condamné ce qu’il qualifie d’« acte criminel odieux » du journal français Charlie Hebdo, l’accusant de s’attaquer directement au Roi Mohammed VI.
Accusé d’avoir "méprisé des décisions de justice" et dénoncé des "crimes qui n’ont pas eu lieu", Rachid Nini, le directeur du quotidien Al Massae est poursuivi en vertu du code pénal et non de celui de la presse. Un tribunal de Casablanca lui a refusé une libération provisoire mardi.
Dans ses écrits, très populaires au Maroc, Rachid Nini avait accusé des personnalités publiques d’avoir "violé la loi", principalement dans le cadre de la "lutte contre le terrorisme".
Pour ses avocats, les chefs d’accusation pour lesquels est poursuivi Rachid Nini sont contraires aux réformes en cours au Maroc. L’arrestation dénoncé par le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et Reporters sans frontières, qui exigent la libération immédiate de Nini, soulève une forte polémique au Maroc.
Placé jeudi dernier en garde à vue sur ordre du procureur du Roi auprès de la cour d’appel de Casablanca, Rachid Nini a été transféré depuis à la prison Oukacha de Casablanca où il attendra son procès prévu vendredi prochain.
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